
Une quarantaine d’agents de l’Unité de production culinaire du CHU de Brest, sur le site de la Cavale blanche, ont débrayé ce jeudi midi. Un coup de pression pour donner plus de poids à leurs revendications.
C’est une drôle de haie d’honneur qui attendait les personnels et patients du CHU Brest aux portes du self de la Cavale-Blanche, ce jeudi 6 mars 2025, à midi : une quarantaine d’agents de l’Unité de production culinaire de l’hôpital (UPC), cette entité qui fabrique quelque deux millions de repas chaque année.
« Un tiers des effectifs ont répondu présent. Cela montre l’urgence de la situation », appuie Gaëtan Dujarrier, secrétaire général FO CHU Brest. Ce débrayage d’une heure – organisé après que le syndicat avait rencontré la direction mardi 4 mars, et à la suite d’un préavis de grève local – a eu pour conséquence la fermeture du self de l’hôpital Morvan.
Les agents et le syndicat dénoncent notamment des manquements dans l’organisation des ressources humaines de l’unité, avec des plannings « affichés à la semaine, alors qu’on devrait les avoir réglementairement quinze jours avant ». Les conditions de travail sont également pointées du doigt, avec une multiplication des arrêts de travail, pas toujours suffisamment compensés. Autre grief, « une ambiance devenue très tendue », que les agents imputent à une absence de communication de leurs encadrants.
Un « dialogue très constructif » selon la direction
Une délégation a pu échanger, ce jeudi midi, avec le directeur des achats et logistique, Cyril Martin, responsable de l’UPC. « Un dialogue très constructif : nos points de vue ne sont pas totalement divergents sur ces difficultés », reconnaît ce dernier.
Selon Cyril Martin et Anne Noah, directrice des ressources humaines adjointe du CHU, joints ce jeudi, les difficultés de planning devraient être rapidement réglées par l’arrivée d’un responsable de gestion de planning. « Le recrutement est en cours ».
La tension sur l’organisation des postes expliquerait également les difficultés relationnelles entre agents et encadrants : « Mais s’il y a un point de déconnexion sur la communication, on va y travailler, on a des pistes », assure la direction.
Enfin, le CHU rappelle son plan pluriannuel d’investissements sur les équipements de sa cuisine centrale et des « actions régulières et structurelles », pour améliorer les conditions de travail. Et en appelle à l’expertise de sa cellule Risques professionnels pour analyser les difficultés qui ont été relevées.
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