La cheffe de file de l’opposition municipale, Gaëlle Le Stradic, annonce quitter Lorient en commun à la suite de l’attitude de l’écologiste Damien Girard, déjà candidat à la candidature. L’intéressé ne voit pas où est le problème
Par Laurie BOSDECHER.
La campagne des élections municipales 2026 est lancée à Lorient, ville dirigée par le centriste Fabrice Loher. Elle s’annonce musclée sur le côté gauche de l’échiquier politique. Damien Girard, député écologiste et ex-chef de file de l’opposition municipale Lorient en Commun, et Gaëlle Le Stradic, actuelle leader de l’opposition depuis l’élection au Palais Bourbon de son ancien colistier, en juillet dernier, sont à couteaux tirés.
L’élue socialiste, vice-présidente de la Région Bretagne chargée de la culture depuis fin février, a annoncé qu’elle quittait leur association Lorient en commun, ce vendredi 14 mars. Elle ne participera pas aux assises de l’organisation réunissant les forces de gauche lorientaises et des citoyens non encartés, samedi 22 mars. Cette réunion sera dédiée au processus de désignation du candidat de la gauche aux municipales et au projet à bâtir.
La raison ? « Il y a eu une entrave au processus que nous avions validé », a-t-elle avancé ce vendredi, lors d’une conférence de presse dans les locaux de la fédération du Parti socialiste, à Lorient. Vendredi 7 mars, Damien Girard a indiqué à Ouest France qu’il était candidat à la candidature. « J’étais surprise de cette déclaration alors qu’on avait validé certains principes. Face à cette entrave, je dis stop ». Pas d’entrave selon l’intéressé. « Je m’inscris dans le processus et les membres de Lorient en commun auront le dernier mot en désignant le candidat le plus capable, à leurs yeux, de représenter la gauche à Lorient », indique-t-il, ce vendredi après-midi.
« Ni Macron, ni Mélenchon »
Coup de sang ou guerre larvée ? C’est la première fois que Gaëlle Le Stradic et Damien Girard, qui posent côte-à-côte, devant l’équipe de Lorient en commun, sur le site de l’association, règlent leurs comptes en public. Derrière cette bataille autour de leur personnalité, d’autres questions de fond émergent. Le 2 mars dernier, le local de la fédération départementale du Parti socialiste, rue Victor-Massé, a été pris pour cible, lors de la manifestation contre l’extrême droite. Manifestation à laquelle participaient l’écologiste Damien Girard et des membres de la France Insoumise. Après avoir dit que la manifestation était une « réussite », le député écologiste a condamné ces actes de violence.
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« Le parti socialiste représente une gauche plurielle et républicaine, précise l’élue socialiste. Nous ne voulons ni Macron, ni Mélenchon ». Et d’estimer que le périmètre de Lorient en commun « est flou ». Une vision que ne partage pas Damien Girard. L’association, créée pour réunir les gauches lors des municipales de 2020, est susceptible, selon lui, « d’accueillir un maximum de drapeaux à gauche, face à la menace de l’extrême droite ».
Dans un communiqué, les deux coprésidents de Lorient en commun, Jérôme Decrock et Florence Gourlay, ont fait part de leur « incompréhension et regret », face à la décision de Gaëlle Le Stradic. « L’union ne se décrète pas mais se construit », écrivent-ils, l’invitant à revenir dans le jeu du processus démocratique de désignation d’un candidat unique à gauche.
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