Les salariés du magasin Conforama, à Brest Kergaradec, ont débrayé une heure ce vendredi 18 novembre. Ils demandent une amélioration de leurs conditions de travail, et surtout du respect.
À l’initiative de la CFDT, les salariés de Conforama Brest ont débrayé une heure ce vendredi 18 novembre 2022, de 14 h à 15 h. Un mouvement très suivi parmi le personnel titulaire. Les salariés entendaient ainsi dénoncer « un management irrespectueux fait de pressions et de menaces, l’insuffisance des effectifs et une surcharge de travail » qu’ils imputent pour l’essentiel à leur direction régionale.
Alors que le magasin continuait de fonctionner grâce aux intérimaires, les salariés ont distribué des tracts à l’entrée du magasin pour rendre les clients témoins de leur situation. « Il y a une fatigue physique et morale. On demande du respect. Or il n’y en a pas, notamment en caisse. Voilà un an que l’on alerte notre direction régionale. On a été très patients, mais elle reste sourde à toutes nos revendications », déplore un représentant syndical du magasin de Kergaradec, dont l’effectif est de 31 salariés.
92 % d’intérimaires en caisse
Cette poussée de fièvre intervient alors qu’en juillet 2019, l’enseigne Conforama, dont les comptes étaient dans le rouge, a dû recourir à un vaste plan social. Ce dernier, qui arrive à son terme, a conduit au licenciement de 1 900 personnels et à la fermeture de 32 magasins en France. S’il a échappé à la coupe claire, le magasin brestois a quand même été raboté de neuf postes.
« Démissions, abandons de poste, inaptitudes, arrêts maladie… On a tout eu. Aujourd’hui, on fonctionne avec 92 % d’intérimaires en caisse ! Avec la pression aux résultats qu’ils subissent, certains vendeurs avec 30 ans de boîte ont aujourd’hui 30 % de salaire en moins. Des anciens, qui faisaient partie des meubles, ont été poussés vers la sortie. On entend ici ou là des salariés revendiquer un alignement des hausses de salaire sur le niveau de l’inflation. Nous voulons aussi une hausse, mais on veut déjà du respect ».
Actuellement en vacances, le directeur local était injoignable ce vendredi. Sollicité, le directeur régional a renvoyé vers le service communication national de l’enseigne, lequel a refusé de s’exprimer.
Auteur : Jean-Luc Padellec