
La carte scolaire des établissements finistériens du second degré 2025-26 est en cours de définition. L’avant-dernière mouture portant l’équivalent d’une trentaine de suppressions de postes suscite la colère des organisations syndicales. Elles appellent à la grève mardi 18 mars.
Par Olivier SCAGLIA.
« Collèges et lycées finistériens vont voir leurs moyens diminuer à la prochaine rentrée scolaire », indiquent d’une même voix les représentants rassemblés dans une intersyndicale*, après une présentation du projet de carte scolaire par la direction départementale de l’Éducation nationale (DDEN) et juste avant un dernier groupe de travail paritaire programmé lundi 17. Ces organisations syndicales appellent à mouvement de grève mardi 18 mars, jour où la dotation du second degré pour la rentrée 2025-26 sera figée. Elles annoncent un rassemblement devant les locaux de la DDEN à Quimper, dès 9 h, ce jour-là.
À lire sur le sujetÉcoles primaires dans le Finistère : 49 fermetures de classe et 16 ouvertures pour 2025-26
« Une vingtaine de postes dans les lycées, sept dans les collèges »
« Les suppressions de postes s’annoncent plus marquées dans les lycées. On s’attend à une perte sèche de presque une vingtaine de postes », indique l’un des représentants syndicaux en prenant l’exemple d’établissements qui seraient particulièrement touchés à Quimperlé, Carhaix et Châteaulin. « Le lycée Laennec à Pont-l’Abbé perd pour le moment deux classes. Tout comme le lycée de l’Élorn à Landerneau ».
Selon l’intersyndicale, le projet de carte scolaire porte également la fermeture d’un peu moins de dix postes dans les collèges finistériens. Notamment synonyme, dans l’état actuel des propositions de la suppression d’une classe au collège de Pont-l’Abbé (Laennec), au collège de Fouesnant (Kervihan), de Concarneau (Porzou), de Brest (Harteloire).
Coup de rabot sur les heures partagées
« Ouvertures et fermetures, nous allons examiner une cinquantaine de situations », précise Catherine Maoalic, directrice départementale de l’Éducation nationale (Dasen), confirmant le scénario dessiné par les organisations syndicales. Elle assure que « les trois quarts du volume d’heures supprimées » concernent des dotations horaires multipartagée par les équipes pédagogiques au sein des établissements. Soit des volumes équivalents temps plein et non des postes concernant un seul et unique enseignant. « Il ne devrait pas y avoir beaucoup de situations compliquées », estiment-elles.
Les dotations en heures postes sont, cette année encore, très insuffisantes pour enseigner dans des conditions correctes.
Les syndicats dénoncent justement ces suppressions d’heures de cours dédoublées et des effectifs gonflés dans des classes souvent exiguës : « C’est inacceptable ! Les dotations en heures postes sont cette année encore très insuffisantes pour permettre aux personnels des lycées et des collèges d’enseigner dans des conditions correctes ».
* CGT Educ’Action, FNEC FP-Force ouvrière, FSU, Sgen-CFDT, SE-Unsa, Sud éducation et CNT.
°°°
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/suppressions-de-postes-dans-les-lycees-et-colleges-finisteriens-un-appel-a-la-greve-mardi-18-mars-a-quimper-lt-fr-15-03-25/