« Il y a un moment, il faut être en rupture avec la politique du gouvernement » : Urgence un toit pour tous interpelle la Ville (LT.fr-4/04/25)

Une douzaine de membres du collectif Urgence un toit pour tous échangent dans le sas de l’Hôtel de ville avec le directeur de cabinet d’Isabelle Assih. (Le Télégramme/Olivier Scaglia)

Urgence un toit pour tous a une nouvelle fois interpellé la Ville sur l’hébergement d’urgence. Une famille avec trois enfants sera sans logement lundi soir. « Nous ne pouvons pas systématiquement nous substituer à l’État », répond la collectivité locale.

Par Olivier SCAGLIA.

« Il y a un moment où il faut se mettre en rupture avec la politique de logement du gouvernement », adresse Gérard Mas pour le collectif quimpérois Urgence un toit pour tous à Romain Guyader, directeur de cabinet de la maire Isabelle Assih.

Échanges courtois mais positions fermes

L’échange est courtois mais les positions sont fermes de part et d’autre. Un peu plus de 16 h 15, ce vendredi 4 avril 2025. Une douzaine de militants sont dans le sas d’entrée de la mairie de Quimper pour faire valoir et trouver une solution d’hébergement d’urgence pour une famille de comptant trois enfants scolarisés à Plebyen, Ergué-Gabéric et au collège Max-Jacob. Inscrite dans un parcours de migration, cette famille est hébergée dans un camping jusqu’à ce lundi 6 avril, aux frais des associations quimpéroises.

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« Plus assez de places »

« La réponse, c’est le 115. Je sais qu’ils sont saturés mais la Ville ne peut pas systématiquement se substituer à l’État », répond le directeur de cabinet. « Il est tout de même étonnant qu’une ville comme Quimper ne puisse pas mettre cinq personnes dont trois enfants à l’abri », oppose une militante du collectif. « Le CCAS dispose et gère 250 appartements d’urgence sociale dont une partie pour des mises à l’abri. Ils sont tous occupés. Nous avons en plus quelques logements de secours temporaire qui sont aussi occupés. Parfois depuis quinze ans… », plaide Romain Guyader, rappelant que la Ville a versé une subvention exceptionnelle à certaines associations membres du collectif pour accompagner le soutien qu’elles mettent en œuvre.

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Dans le concret lundi

« Très bien, mais à partir de lundi, cette famille sera dehors. Concrètement, là, que va faire la Ville ? », interroge un militant sans obtenir plus de réponses. Sur des œufs : dans la mesure où d’un point de vue administratif cette famille aurait été déboutée de tous ses recours demande de droit d’asile. La porte administrative contre les vaisseaux du cœur.

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper-29000/il-y-a-un-moment-il-faut-etre-en-rupture-avec-la-politique-du-gouvernement-urgence-un-toit-pour-tous-interpelle-la-ville-6792403.php

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