Une dizaine d’associations appelle à un rassemblement devant le palais de justice de Vannes (Morbihan) et devant le conseil de l’ordre des médecins, ce mardi 22 avril 2025, à partir de midi. Elles entendent dénoncer l’inaction des institutions face à l’ancien chirurgien Joël Le Scouarnec et demandent des changements dans le fonctionnement du monde médical et la prise en compte des violences faites aux enfants.
Par Nicolas EMERIAU.
Il avait donné l’alerte et n’a pas été entendu, ni écouté. Président de la Commission médicale d’établissement de l’hôpital de Quimperlé, le psychiatre Thierry Bonvalot avait appris la condamnation, en octobre 2005, de Joël Le Scouarnec pour détention d’images pédopornographiques et trouvé alarmants certains de ses comportements.
« Toutes ces institutions ont ignoré les alertes »
En juin 2006, il avait alerté par courrier la direction de l’hôpital de Quimperlé en indiquant avoir des doutes sur la capacité de celui-ci à garder toute sa sérénité au contact de jeunes enfants. La direction de l’établissement avait fait suivre à la Ddass (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) et à l’Ordre des médecins du Finistère. « Toutes ces institutions, jusqu’au plus haut niveau, ont ignoré les différentes alertes à ce sujet pendant toutes ces années », souligne un collectif d’une dizaine d’associations locales et nationales.
Il appelle à un rassemblement ce mardi 22 avril 2025, à midi, devant le tribunal judiciaire de Vannes et devant le Conseil national de l’Ordre des médecins à Paris pour dénoncer l’inaction des institutions et demander des changements importants dans la prise en compte des violences faites aux enfants. Cette semaine, en effet, la cour criminelle qui juge Joël Le Scouarnec va entendre le témoignage de Thierry Bonvalot.
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