
En mémoire des victimes du premier génocide du XXe siècle, la ville de Brest a accueilli, jeudi 24 avril, la cérémonie départementale de commémoration du génocide arménien
Il y a tout juste un mois, la ville de Brest dévoilait le nom d’une rue, en hommage à Mélinée et Missak Manouchian, résistants français et orphelins arméniens. Et ce jeudi 24 avril, pour la journée de commémoration du génocide arménien, la ville de Brest accueillait pour la seconde fois, la cérémonie départementale, présidée par le sous-préfet Jean-Philippe Setbon.
Près de 90 personnes sont venues assister à cette cérémonie qui s’est déroulée au monument aux morts. Comme presque partout en France, pour la 6e année de commémoration du génocide arménien, a été rappelé que d’avril 1915 à juillet 1916, 1,5 million d’Arméniens ont été victimes du premier génocide du XXe siècle. Ils ont été soumis à des atrocités d’une cruauté indicible : déportations, privations, violences, exécutions et viols systématiques
, rappelle Helen Keryan, la présidente de l’association Menez Ararat qui depuis 2000, fédère la communauté arménienne autour de la mémoire.
Répétition glaçante de l’histoire
Lors de sa prise de parole, Helen Keryan a mis en lumière une injustice qui se déroule sous les yeux d’un monde largement silencieux, détourné par d’autres conflits et d’autres urgences
. Faisant ainsi référence au conflit qui secoue les Arméniens du Haut-Karabakh, assiégés par le régime autoritaire de l’Azerbaïdjan, avec le soutien direct de la Turquie
. « Nous assistons à une répétition glaçante de l’histoire, presque identique à celui d’il y a 110 ans », a-t-il affirmé.
De son côté, le sous-préfet a martelé la position constante de la France au sujet du génocide arménien et contre toutes les formes d’oubli, d’indifférence ou de négation qui sont une nouvelle tentative d’anéantissement
. Et de rappeler le soutien inconditionnel du pays envers les Arméniens, en se tenant toujours à leurs côtés
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