Le rapport de l’Agence nationale de l’appui à la performance (Anap) sur le secteur gériatrique du Groupe hospitalier Bretagne Sud a été présenté au conseil de surveillance. La CGT dénonce des suppressions de postes pour 5 millions d’euros. La direction affirme que ce n’est pas à l’ordre du jour.
Par Gaëlle LUCAS.
Depuis des mois, syndicats et élus locaux dénonçaient le manque de transparence du Groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS), jusqu’à l’explosion d’une véritable crise ouverte en février dernier, sous l’impulsion du député Jean-Michel Jacques.
Les questions tournaient notamment autour de la réorganisation du pôle gériatrique du GHBS.
Tant les syndicats que les élus locaux réclamaient d’avoir accès à un rapport sur ce secteur rendu il y a plusieurs mois par l’Agence nationale de l’appui à la performance (Anap).
112 équivalents temps plein
D’après la CGT, la direction du GHBS a finalement fait une présentation de ce rapport, sans le remettre aux participants, lors du dernier conseil de surveillance à l’hôpital du Scorff, mercredi 23 avril 2025, en la présence de médecins, d’élus locaux, du directeur de l’ARS et du président de l’Anap, entre autres.
Selon le syndicat, présent lors du conseil, le rapport préconise des suppressions de postes afin d’économiser 5 millions d’euros. La CGT calcule que cela équivaudrait à 112 équivalents temps plein (ETP). « Sur les sites de Kerbernès, Kerlivio, La Colline, Le Faouët et Kerdurand, en Ehpad et USLD (Unité de soins longue durée), cela correspond à la suppression de 48 ETP d’aide-soignant.es et près de 15 ETP d’infirmier.es », affirme le syndicat.
« Perspectives RH aucunement à l’ordre du jour »
Sollicitée, la direction a répondu qu’« aucune décision n’a été prise par l’établissement concernant les éléments contenus dans ce rapport ; il est donc parfaitement inopportun d’évoquer des perspectives RH (ressources humaines, N.D.L.R.) qui ne sont aucunement à l’ordre du jour. Une large et longue concertation impliquant tous les acteurs sera proposée dans les prochains mois afin de définir collectivement une feuille de route partagée ».
Pas convaincue, la CGT affirme, de son côté, que « contrairement aux affirmations de la direction, ces recommandations étaient déjà en cours de mise en œuvre ».
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