Environ 1 150 personnes ont défilé ce jeudi 1er mai 2025, à Lanester (Morbihan), pour la Journée internationale des travailleurs. Avec l’extrême droite au centre des discussions.
Par Pierre BAYET
Entre deux brins de muguet, le 1er Mai, c’est aussi, ou surtout, la Fête internationale des travailleurs, théâtre chaque année de nombreuses manifestations dans toute la France.
À rebours de la tradition, ce n’est pas à Hennebont (Morbihan) que ce sont réunis les manifestants du pays de Lorient ce jeudi 1er mai 2025, mais bien à Lanester, au départ du parc Nelson-Mandela-Dulcie September. Avec les travaux de la place Foch, il était impossible de manifester là-bas
, débute Pierrick Simon, secrétaire général de l’union départementale de Force Ouvrière 56.
Ces changements n’ont pas dérangé les habitués car environ 1 150 personnes ont répondu à l’appel des organisations syndicales, selon les chiffres partagés par la police. Légèrement plus que les 1 000 qui avaient défilé dans les rues d’Hennebont en 2024.
L’extrême droite sur toutes les bouches
Cette année, la mobilisation a débuté sur une bonne note, avec l’officialisation de la reprise de la Fonderie de Bretagne par le groupe Eurosplama le 25 avril dernier. Cette réussite est la preuve de l’utilité et de l’importance de la mobilisation syndicale dans les entreprises
, appuie Patrick, tout frais retraité.
C’est une super nouvelle pour les emplois évidemment
, reprend Pierrick Simon. Mais on se pose aussi la question des obus qui vont être fabriqués. On a une grande inquiétude de l’économie de guerre qui va affaiblir les services publics.
Dans la foule, des pancartes vilipendent le magnat des médias Vincent Bolloré, le président américain Donald Trump et son allié Elon Musk.
Dans les discours des représentants syndicaux ou les discussions informelles, l’extrême droite est dans toutes les bouches. C’est encore plus important que les autres années d’être présent
, reprend Patrick, son drapeau CGT sur l’épaule. L’extrême droite progresse partout et s’attaque aux travailleurs.
Parce que l’on n’est pas là que pour défendre les emplois. Les personnes racisées, les femmes ou les chômeurs sont aussi des prolos menacés par l’extrême droite
, développe Corinne*, venue avec sa fille lycéenne. À l’avenir, il faudra que l’on soit plus offensif, que l’on ne se contente pas de lutter pour ne pas perdre nos droits, mais aussi pour en gagner de nouveaux.
*À sa demande, le prénom a été modifié.
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