Une soixantaine de personnes au rassemblement de la CGT. Une centaine à celui de Solidaires. La journée internationale des travailleurs a été célébrée ce jeudi 1er mai 2025, sans l’union sacrée syndicale à Quimperlé…
Par Renaud GARNIER .
Deux rassemblements, à l’appel de la CGT d’une part, de Solidaires 29 et de la Ligue des droits de l’homme de l’autre, avaient été annoncés. Et c’est bien une mobilisation en ordre dispersé qu’a connue ce 1er mai à Quimperlé. Des deux côtés des regrets et quelques paroles aigres douces pour en incomber à l’autre la responsabilité.
10 h 30, la sono de la CGT emplit le parvis de l’espace Benoîte-Groult du refrain des Sales majestés. « Tous les jours on galère, sois pauvre et tais-toi ». La mobilisation est timide. Tout juste une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel. « Aujourd’hui, on est fatigué de tout. Les gens n’ont même plus le ressort de se mobiliser », relève une infirmière.
Pas de défilé. Seulement des prises de parole, pour la démocratie et la justice sociale, pour les retraites et les salaires, pour la paix juste et durable. « Le patronat met tout en œuvre pour revenir sur un maximum d’acquis », tance Xavier Morvan, responsable CGT chez Bigard. « Notre gouvernement continue à vouloir faire les poches des plus précaires d’entre nous », poursuit Alain Le Garrec, des Papeteries de Mauduit. Quand Audrey Quemat, du Groupe hospitalier de Bretagne sud (GHBS) redit les maux de l’hôpital public « malmené par l’austérité budgétaire. Les conditions de travail sont insupportables. Ce sont les usagers les plus fragiles qui en paient le prix fort. » Gérard Le Bourhis, pilier de l’union locale, en fait la synthèse « la CGT a 130 ans. Ce n’est pas qu’un anniversaire. C’est un rappel que rien n’est jamais acquis. Après 130 ans de lutte ce n’est pas maintenant que nous allons lâcher prise. »
Faire éclore les luttes
11 h 30, c’en est à peine fini au Coat-Kaër que l’autre rassemblement se profile, place Saint-Michel. Plus d’une centaine de personnes sont finalement au rendez-vous sur le coup de midi. L’ambiance y est d’emblée plus tonique en chansons sous l’impulsion du collectif des Rosies, en bleu de travail. Puis l’appel de l’union locale de Solidaires « Bayrou, c’est du brutal, Faisons éclore nos luttes ! » s’incarne au micro.
Gwendoline Andrieux, l’assure « nous avons tous à cœur d’être dans l’unité syndicale. Plus que jamais, c’est nécessaire ». Stéphane Le Labourier, de la Ligue des droits de l’homme, est là pour « exiger la justice sociale pour rénover la démocratie. L’étranger c’est nous aussi. Fondons une société inclusive ».
Son appel trouve écho auprès du représentant d’Amnesty international : « Notre arme c’est le stylo et les pétitions pour la défense des droits élémentaires. Signature après signature, on arrive à des résultats… » Le rassemblement place Saint-Michel se voulait le plus unitaire possible, contre l’extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale. LFI, a été le seul parti à s’y être ouvertement associé ce jeudi.
Le maire socialiste de Mellac Franck Chapoulie était quant à lui présent à titre personnel, après s’être rendu au Coat-Kaër. Repéré dans l’assistance, puis invité à s’exprimer publiquement, il s’en est tiré par une pirouette. « Tout le monde appelle au rassemblement, mais c’est difficile à faire. Il faut savoir se parler. »
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