
Les associations brestoises réclament une réforme des bourses et l’extension des bénéficiaires. À Brest (Finistère), les épiceries sociales et solidaires saturent.
Par Lucile VANWEYDEVELDT.
Plusieurs associations étudiantes de l’université de Bretagne occidentale (UBO), à Brest (Finistère), demandent une réforme des bourses.
Trois repas par semaine sont sautés
La FAHB, la Fédé B et les élus Bouge Ton CROUS réclament « l’extension du nombre de bénéficiaires des bourses sur critères sociaux à un million d’étudiants alors qu’une première promesse sur une réforme des bourses a été faite par Emmanuel Macron lors de sa campagne en 2017, explique un communiqué. En 2025, ce sont toujours trois repas par semaine qui sont sautés par les étudiants bretons. Il est inadmissible de devoir choisir entre manger et étudier. Ces chiffres nous montrent bien que le système des bourses n’est pas adapté aux besoins. »
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300 bénéficiaires à Brest
Selon ces associations, les épiceries sociales et solidaires, les AGORAé, sont devenues le dernier rempart face à la faim pour des milliers de jeunes. « À Brest c’est 300 bénéficiaires de l’AGORAé pour 400 dossiers déposés. 67,3 % des bénéficiaires ne perçoivent pas les bourses sur critères sociaux. De plus en plus d’étudiants ne sont pas boursiers mais doivent tout assumer seuls : logement, transports, nourriture. Une situation insoutenable. »
Enfin, les trois associations affirment que 40 % des étudiants doivent travailler à côté de leurs études, au détriment de leur réussite universitaire. Or, la précarité est le premier facteur d’échec académique. « Nous ne pouvons plus compter sur quelques étudiants bénévoles pour gérer la survie alimentaire, concluent-elles. La réponse à la crise doit être institutionnelle, ambitieuse et immédiate. »
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