« C’est une question de sécurité » : à La Trinité-sur-Mer, un mouvement social à l’Ehpad Tal ar Mor (OF.fr-5/05/25)

Les personnels soignants, avec des familles et des résidents, devant l’entrée de l’Ehpad Tal ar Mor à La Trinité-sur-Mer (Morbihan). | OUEST-FRANCE

Les personnels soignants de l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Tal ar Mor, de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), ont débrayé moins d’une heure ce lundi 5 mai 2025. Le temps d’évoquer des problèmes récurrents d’effectifs et un défaut de « reconnaissance ». La direction reconnaît des difficultés sur des recrutements ponctuels.

Par Loïc TISSOT.

Sur leurs blouses blanches, ces mots inscrits : En colère. Ce lundi 5 mai 2025, par grappe, les personnels soignants de l’Ehpad Tal ar Mor, à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), sortent de l’établissement. La parole est collégiale : « Pour nos 79 résidents, nous sommes 12 soignantes avec 2 infirmières. Mais en réalité, nous ne sommes jamais 12, entre les prises de congés et les arrêts maladie non remplacés. » Une situation qui déséquilibre les équipes. Elles évoquent donc un sentiment de « mal faire son travail. C’est une question de sécurité dans la prise en charge des résidents » ; c’est aussi des conditions de travail « dégradées ».

Professionnels, ces personnels soignants ont exprimé cette colère en extérieur : 59 minutes de débrayage, prises à 11 h, après la tenue des soins, dans un souci de continuité du service rendu aux résidents, dont certaines familles étaient ici présentes. « Le point positif de ce débrayage est de montrer notre solidarité les uns envers les autres. »

« Nous n’arrivons pas à remplacer »

Par ailleurs, les personnels soignants évoquent « un manque de reconnaissance » pour leur investissement, « pas de gratification salariale quand au débotté, on nous appelle pour un remplacement la nuit ». Elles regrettent un défaut de dialogue : « Lorsqu’on évoque une difficulté, la direction ne voit pas où peut se situer le problème. »

Vers 11 h 30, la directrice de l’établissement privé associatif a eu un temps d’échange avec eux. Marie Vauchelle entend les difficultés et souligne « l’envie de bien faire » des personnels soignants. « Nous ne connaissons pas de sous-effectif chronique au niveau de l’établissement », dit-elle. Elle admet néanmoins « des difficultés réelles pour recruter et trouver des remplaçants. Cette situation n’est pas choisie. Nous n’arrivons pas à remplacer. A La Trinité, on a la problématique géographique, de la mobilité et du logement. Nous sommes sur des métiers difficiles, en tension, qui n’attirent pas. Nous cherchons des solutions », explique la directrice, l’Ehpad ayant participé récemment à un forum des métiers de la commune.

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Source: https://www.ouest-france.fr/societe/ehpad/cest-une-question-de-securite-a-la-trinite-sur-mer-un-mouvement-social-a-lehpad-tal-ar-mor-cf69f274-29a3-11f0-b7b8-37276f4d776e

URL de cet article; https://lherminerouge.fr/cest-une-question-de-securite-a-la-trinite-sur-mer-un-mouvement-social-a-lehpad-tal-ar-mor-of-fr-5-05-25/

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