Pendant la guerre 1939-1945, Lorient a été «la ville de France la plus martyrisée, la plus mutilée» (OF.fr-4/05/25)

Entre le 14 janvier et le 17 février 1943, Lorient est touchée par neuf raids aériens de la Royal Air Force et un de l’US Air Force. Plus de 4 000 tonnes de bombes explosives et incendiaires sont déversées. | ARCHIVES

De l’Occupation allemande à la Libération de la Poche, Lorient a d’emblée été l’une des villes stratégiques dans le plan de guerre de l’Armée nazie. Elle sera aussi l’une des dernières villes à être libérée. Voici les dates à retenir.

De l’Occupation allemande à la Libération de la Poche, Lorient (Morbihan) a d’emblée été l’une des villes stratégiques dans le plan de guerre de l’Armée nazie. Elle sera aussi l’une des dernières villes à être libérée.

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21 juin 1940

Malgré une barricade montée aux cinq chemins à Guidel, et les combats menés pour résister aux Allemands durant trois heures, le 21 juin à 17 h, une colonne allemande entre dans Lorient. Le 23 juin, tout le Morbihan est aux mains des Allemands.

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Quartier général

En juin 1940, le général Dönitz décide d’établir son quartier général et la 2e flottille de U-Boote à Lorient dans la base de Keroman, moins exposées aux frappes britanniques. Dès l’automne 1940, les premiers sous-marins allemands arrivent à Lorient pour mener la bataille de l’Atlantique afin d’isoler le plus possible l’Angleterre. Lorient avec son arsenal est un objectif stratégique pour les Allemands, comme Brest et Saint-Nazaire. En février 1941, la construction de la base de sous-marins débute. Le Keroman 1 et 2 sont érigés en seulement huit mois chacun.

4 000 tonnes de bombes sur Lorient

Dès 1940 et 1941, l’aviation anglaise lance plusieurs attaques sur Lorient, visant la gare, l’arsenal et surtout la base de sous-marins. Le 12 octobre 42, un raid américain teste la solidité des constructions allemandes. Les dégâts sont minimes. Début 1943, les Alliés décident de détruire les villes mitoyennes des bases de sous-marins allemandes pour les isoler et limiter leur ravitaillement. Entre le 14 janvier et le 17 février 1943, Lorient est touchée par neuf raids aériens de la Royal Air Force et un de l’US Air Force. Plus de 4 000 tonnes de bombes explosives et incendiaires sont déversées. Le 15 janvier, 200 avions anglais bombardent la ville par vagues successives allumant 600 foyers d’incendie. 3 500 immeubles sont entièrement détruits sur 5 000. Les autres sont inhabitables. Lanester, Plœmeur, Guidel, Hennebont, Locmiquélic et Port-Louis sont touchées. 350 personnes sont tuées.

Dans ce contexte début février 1943, 50 000 personnes quittent la ville, à pied, en charrette et se réfugient le plus souvent dans des communes du nord du département. D’autres iront dans les Côtes-d’Armor ou dans le Finistère et même jusqu’en Mayenne et en Indre-et-Loire.

Les Américains stoppés à Quéven

Le 7 août 1944, tandis que la ville de Vannes est libérée, une colonne de la 4e division blindée américaine arrive à Pont-Scorff. Elle est stoppée à Quéven par l’artillerie allemande qui fait 20 morts et 80 blessés parmi les troupes américaines. Arrivé aux portes de Lorient, le général Wood ne souhaite pas engager ses blindés dans la zone urbaine craignant de lourdes pertes humaines. Le 15 août, les troupes américaines encerclent les vingt communes de la Poche de Lorient.

10 mai 1945

Les soldats français et américains entrent dans le Poche de Lorient et font 24 500 prisonniers allemands. Les troupes allemandes ont reçu l’ordre de rassembler armes et munitions. Le parc du Moustoir devient un vaste entrepôt à ciel ouvert où est réuni le matériel allemand. Quelques jours après la reddition, les premiers réfugiés vont se retrouver dans le pays de Lorient guidés par les soldats américains.

22 juillet 1945

Le général De Gaulle marche dans les rues de Lorient dévastées. Il prononce un discours qui est resté dans les mémoires : « Nous referons Lorient, je vous le promets, morceau par morceau, Lorient, qui de toutes les villes de France, est sans doute la plus martyrisée, la plus mutilée… »

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Source; https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/lorient-la-ville-de-france-la-plus-martyrisee-la-plus-mutilee-e3098aba-2449-11f0-a582-b99d95c418a8

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/pendant-la-guerre-1939-1945-lorient-a-ete-la-ville-de-france-la-plus-martyrisee-la-plus-mutilee-of-fr-4-05-25/

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