Le directeur de Périclès sur le grill à l’Assemblée : tout ce qu’il faut retenir de cette audition… et du rôle qu’y a joué « l’Humanité » (H.fr-7/05/25)

Arnaud Rérolle, directeur général de Périclès, est auditionné par la commission d’enquête, le 6 mai 2025.
© Eliot Blondet / ABACAPRESS.COM

Holding belge, financement du média Frontières, sondage Bardella… Au cours d’une séance fleuve – près de 3 heures – devant les parlementaires membres de la commission sur l’organisation des élections en France, Arnaud Rérolle, bras droit du milliardaire catho conservateur et exilé fiscal Stérin, a beaucoup vanté la « transparence » de son action avec le plan Périclès. Une « transparence » qui ne s’est imposée qu’après les révélations de l’Humanité. Et qui demeure tout à fait relative. Que doit-on retenir de cette audition ? En voici un inventaire exhaustif. Voire plus que ça…

Par Thomas LEMAHIEU.

Accord avec le Rassemblement national (RN) en vue de lui faire gagner « absolument » 300 villes lors des municipales en 2026, mise à disposition de toutes les droites extrêmes un arsenal de moyens visant à la « victoire électorale », constitution d’une « réserve » d’un millier de profils aptes à exercer le pouvoir après une victoire à la prochaine présidentielle, création de baromètres destinés à influencer le débat public et à élargir la « fenêtre d’Overton » toujours plus pour les idées réactionnaires et ultra-libérales, « guérilla juridique » contre les défenseurs de « l’extrême gauche », du « socialisme », du « wokisme », de la « laïcité agressive », etc.

Révélé dans nos colonnes en juillet 2024, Périclès, le business-plan du milliardaire catho conservateur Pierre-Édouard Stérin visant à faire gagner les droites extrêmes dans les têtes et dans les urnes, s’est imposé ces dernières semaines au cœur des échanges de la commission parlementaire sur l’organisation des élections en France.

« Je suis ravi de voir qu’on intéresse autant “l’Humanité”. »Arnaud Rérolle, directeur général de Périclès

Après avoir tenté l’esquive en avril, Pierre-Édouard Stérin sera entendu dans le courant de la semaine prochaine. Mais dès ce mardi 6 mai, c’est Arnaud Rérolle, son bras droit à la tête de Périclès, qui a été soumis, sous serment, à un feu roulant de questions sur la nature profonde du projet et certains des détails du plan.

Que doit-on retenir de cette audition de près de trois heures ? L’Humanité en dresse un inventaire exhaustif, voire plus que ça… Car, comme le glisse non sans acrimonie le directeur de Périclès vers la fin des débats, « ce journal a écrit une trentaine d’articles sur Périclès depuis notre lancement. Malheureusement, tout le monde ne lit pas l’Humanité, et c’est bien dommage. Mais en tout cas, je suis ravi de voir qu’on intéresse effectivement autant l’Humanité. »

Une convocation qui ne sort pas de nulle part

En ouverture de la séance, Thomas Cazenave, député macroniste et président de la commission sur l’organisation des élections, justifie les convocations qu’il a adressées à Pierre-Édouard Stérin et Arnaud Rérolle. Avec Périclès, il s’agit, observe-t-il, de « structurer un véritable écosystème d’actions d’influence et de conquête politique ».

Avant de développer en se basant sur le document révélé par notre journal : « Ce projet affiche l’ambition de peser sur le paysage politique français, sur les échéances électorales à venir. Il vise à obtenir – j’ouvre les guillemets – “une victoire électorale en identifiant des candidats”, en mettant à leur disposition “tous les outils nécessaires : big data, médias, ressources humaines, financement.” Ces éléments soulèvent des interrogations légitimes au regard des travaux de la commission d’enquête. En effet, aujourd’hui, les personnes morales, en dehors des partis politiques, ne peuvent ni directement ni indirectement participer au financement des campagnes électorales. »

La commission s’appuie notamment sur une audition précédente au cours de laquelle Jean-Philippe Vachia, le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), avait lâché : « Je ne connais ce projet Périclès que par les articles que nous avons pu lire. Je ne suis pas sûr que les initiateurs, les rédacteurs de ce projet aient une connaissance parfaite de la législation des campagnes électorales et du financement des partis politiques. J’ai même l’impression qu’ils l’ont totalement oublié et qu’ils se pensaient dans un monde anglo-saxon, même pas anglais, mais américain. »

Circulez, y a rien à voir ? Voire !

Dans son propos liminaire, au cours duquel il décrit Périclès comme une « manière structurée de soutenir et de faire émerger des initiatives citoyennes promouvant dans le débat public des valeurs libérales et conservatrices », Arnaud Rérolle, son directeur général, se veut catégorique : « Nous connaissons parfaitement le code électoral que vous avez évoqué et nous nous conformons partout dans nos actions à ce que la loi autorise dans ce domaine. » Sans rire, le même ajoute : « Je pense que la particularité de notre démarche tient notamment à la grande transparence que nous souhaitons avoir. »

Avant de tenter une diversion en appelant la commission à entendre aussi deux grandes – mais bien moins que celle de Stérin (1,4 milliard d’euros) – fortunes, engagées à gauche ou au centre-gauche : Olivier Legrain, accusé d’avoir financé la « primaire populaire » en 2021-2022, et Matthieu Pigasse, soutien affiché du Nouveau Front populaire (NFP) en juin dernier. Diversion qui sera prolongée plus tard dans le débat par le député ciottiste Maxime Michelet : « Certes improbable, l’audition de George Soros ne manquerait pas d’être intéressante puisque sa fondation a distribué pas moins de 1,7 milliard d’euros en 2022 à divers organismes européens marqués à gauche. »

À ces distractions répandues systématiquement par les droites extrêmes dès que le nom de Pierre-Édouard Stérin apparaît, le député insoumis Antoine Léaument, rapporteur de la commission, répondra par une suggestion en toute fin de séance : « Vous avez parlé d’un certain nombre de milliardaires qui défendraient des idées plutôt à gauche. C’est aussi un sujet d’intérêt. Sans doute, malheureusement, pas pour cette commission d’enquête, mais peut-être pour une autre qui, mise en place, pourrait étudier les ingérences financières. »

Quand le plan Périclès devient le « document de l’Humanité »

Si la commission a jugé indispensables les auditions de Pierre-Édouard Stérin et Arnaud Rérolle, c’est, comme le rappelle Antoine Léaument, parce que « l’Humanité a rendu public un document dans lequel plusieurs éléments nous ont intéressés particulièrement en lien avec la question du financement des élections ». Le rapporteur de la commission synthétise le triple objectif de Périclès – « victoire idéologique, victoire politique et victoire électorale » – et tout en commençant à égrener ses méthodes qui vont de campagnes de « décrédibilisation » des idées adverses au conseil et à l’assistance pour les partis politiques des droites extrêmes, il fait part de son étonnement : « Vous avez dit que ce qui faisait de Périclès quelque chose de différent par rapport à ce qui existait auparavant, c’est que vous agissiez de manière transparente. Or, s’il y a quelque chose qui ne semble pas transparent, c’est bien Périclès. Périclès a été présenté par Pierre-Édouard Stérin, à la veille des révélations de l’Humanité, en juillet 2024. Donc on a un peu l’impression que Pierre-Édouard Stérin a révélé ce projet un peu contraint et forcé par le fait qu’il allait sortir dans l’Humanité. »

Souvent mielleux, parfois fielleux, dans son propos liminaire comme durant toute l’audition, Arnaud Rérolle s’appesantit sur nos révélations qui sont à la base de toutes les questions soulevées dans l’audition. « La couverture qui a été faite de ce document par l’Humanité a été particulièrement caricaturale et tronquée », avance-t-il. Sans apporter le moindre élément en ce sens, bien au contraire, puisque tout au long de la séance, il confirmera point par point tous les éléments d’un plan qu’il a, dira-t-il, « lui-même rédigé » et qui est très largement mis en œuvre aujourd’hui.

Relancé par Thomas Cazenave et par Antoine Léaument, le directeur de l’officine de Stérin finit par livrer le fond de son ire. Nos révélations ont largement contrarié son patron et son équipe, d’abord car elles bousculaient leur agenda : de toute évidence, tout était loin d’être prêt et bordé de leur côté. « Je vous confirme que ce document existe, qu’il a été diffusé à notre insu, s’agace Arnaud Rérolle. Quand bien même nous avions vocation à communiquer sur l’existence de Périclès et sur le contenu de nos activités… »

Un soutien apporté au RN en vue des municipales, « validé » dans le plan Périclès, mais sans suite ?

C’est l’un des grosses épines dans le pied pour les promoteurs de Périclès. Dans le plan originel qui date de septembre 2023, une aide directe au Rassemblement national (RN) en vue de lui faire gagner « absolument 300 villes lors des municipales 2026 » figure noir sur blanc comme un « projet organique déjà réalisé ». « Il est fait mention d’une situation à date, avec un projet validé par la direction et l’état-major aux Estivales 2023, qui sont donc les universités d’été du RN », relève Antoine Léaument.

Et de préciser dans la foulée : « Dans le document, vous dites que cette première mission de conseil ne rend le RN ni exclusif ni prioritaire par rapport aux autres partis. Il est aussi question de travailler sur les thèmes qui vont être abordés dans l’élection européenne, d’aider à remporter plus de 1 000 mairies en 2026, d’aider à remporter la présidentielle plus une majorité absolue. »

Alors que François Durvye, le directeur d’Otium Capital, fonds d’investissement de Pierre-Édouard Stérin, s’est imposé dans l’entourage de Marine Le Pen et Jordan Bardella, Arnaud Rérolle présente devant la commission son explication sous serment, mais mezzo voce. En substance, le document serait, sur cet aspect, dépassé.

« Vous savez, dans le cadre de travaux exploratoires et de réflexion, nous couchons sur papier un certain nombre d’idées, d’initiatives, de projets que nous voudrions développer et qui nous paraissent pertinents dans le cadre de la réflexion, avance-t-il en déployant sa plus belle langue de bois. Nous nous sommes dit qu’il était intéressant effectivement de regarder ce qui pouvait être fait au niveau des municipales. Nous avons envisagé de mener une mission comme le cadre légal peut tout à fait l’autoriser. Une mission qui peut être rémunérée au même titre que tout un tas de prestataires peuvent répondre à des sollicitations ou exprimer des propositions de solutions à des organisations politiques. Il s’avère que cette mission spécifique n’a pas abouti. »

Les cibles de Périclès dans la ligne de mire

Dans ce qui sera tout au long de l’audition décrit comme le « document de l’Humanité », s’impose également le spectaculaire trombinoscope avec les personnalités politiques – on y voit Marine Le Pen et Jordan Bardella au sommet, mais aussi Bruno Retailleau, Éric Zemmour, Éric Ciotti, Edouard Philippe et des dizaines d’autres -, ciblées par les promoteurs de Périclès. « Il y a des gens qui viennent d’un peu tous les partis politiques, marqués quand même assez à droite, euphémise Antoine Léaument. Où en êtes-vous de ces relations ? Par exemple, avec une personne comme Monsieur Retailleau qui, aujourd’hui, est ministre de l’Intérieur, avez-vous des relations de confiance ou une influence réelle ? Et avec d’autres qui sont dans la liste ? »

Non sans embarras, le directeur de Périclès noie le poisson. « Il nous a paru évident de d’abord cibler des personnalités qui peuvent partager de manière significative un socle commun d’idées que nous voulons défendre, argumente-t-il, flanqué de Maxime Hemery, lui aussi employé de Pierre-Édouard Stérin, qui lui rédige de temps à autre des éléments de langage. Ceci dit, il est important de souligner qu’on n’a pas l’outrecuidance, en tous les cas, de manipuler des personnalités politiques qui ont fait preuve tout au long de leur carrière d’une forte indépendance et liberté. »

Relancé par le rapporteur, Arnaud Rérolle affirme, manifestement en son nom propre et sans engager Pierre-Édouard Stérin : « Moi, mon métier principal, c’est de rencontrer des entrepreneurs qui montent des projets, des organisations… Je n’ai pas une relation étroite de proximité ou d’influence auprès des décideurs et, en l’occurrence, pas avec le ministre de l’Intérieur. »

D’où vient l’argent de Périclès ? De Belgique, bien sûr !

« Pierre-Édouard Stérin a très fréquemment répondu à la question de son exil fiscal et je suis certain que vous lui poserez la question lors de son audition parlementaire », cherche à évacuer Arnaud Rérolle. C’est, loin du travail de normalisation, ou de camouflage, entrepris d’un bout à l’autre de l’audition par Arnaud Rérolle, l’une des informations nouvelles qui sortira des échanges.

Dans un univers où, depuis sa conception fin 2023, Pierre-Édouard Stérin et ses acolytes ont multiplié les créations d’associations pour couvrir les activités de Périclès, on ne s’étonnera pas que l’argent arrive de Belgique. « Pierre-Édouard Stérin est notre contributeur exclusif, il a fait le choix d’habiter en Belgique, mais si je puis me permettre, il paraît évident que Pierre-Édouard Stérin n’est pas proche des intérêts belges », plaisante Rérolle. Les circuits méritent pourtant le coup d’œil, et nul doute que cette discussion pourra être prolongée avec Stérin…

Au terme d’une discussion serrée avec Antoine Léaument qui s’appuie notamment sur les « risques légaux et réputationnels » évoqués dans le document lui-même, le directeur de Périclès a fini par donner quelques éléments sur la structure permettant de financer son organisation. L’existence d’une association, le Forum Liberté Prospérité, créée après la parution des révélations de l’Humanité, était déjà connue.

Mais selon Rérolle qui a un temps travaillé et été rémunéré pour le Fonds du bien commun de Pierre-Édouard Stérin, Périclès est aussi une entreprise, dont il n’a pas donné le nom, directement financée par une des holdings belges de Pierre-Édouard Stérin. Il s’agit, soufflera-t-il, de Graal Holding, dont les statuts ont été déposés en janvier 2025 en Belgique, qui a notamment créé une boîte en France au même moment, baptisée Participations et Investissements Rive Droite, dont le directeur général est… Arnaud Rérolle.

Dans le paysage, restent plusieurs points aveugles qui n’ont pas été abordés dans l’audition, notamment l’existence du fonds de dotation Paralos qui, selon le document de septembre 2023, devait participer aux financements de Périclès.

Revendiquées ou secrètes, les largesses de Stérin sont plus nombreuses qu’on ne le croit

Fin janvier 2025, Périclès, rebaptisée « société d’intelligence politique », avait profité d’une refonte de son site internet pour y afficher une vingtaine de ses bénéficiaires. Selon une partie d’entre eux qui avaient répondu aux questions de l’Humanité, les sommes versées seraient assez modestes.

Devant la commission, Arnaud Rérolle a été contraint d’en dire un peu plus. « Depuis le lancement de Périclès, nous avons étudié plus de 600 dossiers et nous en avons retenu moins de 15 %, ce qui montre la grande rigueur et exigence de nos équipes, explique-t-il dès son avant-propos. Nous avons déployé en 2024 environ 8 millions d’euros pour soutenir une cinquantaine d’initiatives et nous ambitionnons en 2025 de déployer une vingtaine de millions d’euros pour tout autant d’initiatives à ce jour. » Comme le décèle le rapporteur de la commission, cela signifie qu’en réalité, Périclès aurait d’ores et déjà financé près de « 90 dossiers ».

Alors que de nouveaux clients, et pas des moindres, sont apparus depuis la communication officielle, Arnaud Rérolle, interrogé par Antoine Léaument, mais également par les députés membres du groupe écologiste Léa Balage El Mariky et Benjamin Lucas, s’aventure à donner les « cinq principaux bénéficiaires de Périclès ».

  • Politicae, l’école de formation des futurs maires qui, selon lui, est apartisane, aurait touché, avec un « engagement pluriannuel » jusqu’à 2026, « plusieurs centaines de milliers d’euros ».
  • Il y a aussi l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, un think tank qui traite les questions d’immigration « de manière dépassionnée », ose Rérolle contre l’évidence vue et revue sur tous les canaux Bolloré.
  • Fondé par Alexandre Pesey qui était présenté, dans le document publié par l’Humanité, comme l’un des « conseillers opérationnels » de Périclès, l’Institut de formation politique a reçu un « soutien significatif » car cette organisation au carrefour de toutes les droites extrêmes depuis deux décennies « nous paraît particulièrement pertinente pour faire émerger des nouvelles vocations d’engagement ».
  • Outre l’Institut des Français de l’Étranger qu’Arnaud Rérolle place curieusement parmi les cinq plus gros bénéficiaires, il reste une pièce de choix avec l’observatoire Hexagone qui, quelques mois à peine après sa création avec l’aide décisive de Pierre-Édouard Stérin via Périclès, fait parler de lui ces derniers jours avec un sondage semant la zizanie au RN…

Periclès ne renonce pas à acheter ou créer un institut de sondages

Devant cette étude commandée par Hexagone à l’Ifop, dans lequel Marine Le Pen avait été écartée au profit de Jordan Bardella, Arnaud Rérolle, le directeur de Périclès, ouvre tous les parapluies. À une demande d’Antoine Léaument – « Est-ce que cette idée d’utiliser la structure Hexagone pour mettre en avant des candidats par des sondages avant l’élection présidentielle, ça fait partie de la stratégie de Périclès ? » -, le bras droit de Stérin esquive : « On a une réunion trimestrielle stratégique avec Hexagone, mais je n’échange pas dans le détail sur les enquêtes qu’ils font et les sondages. »

Interrogé sur le fond du plan qui entend s’appuyer sur des « baromètres monothématiques, avec des structures externes, sur l’islam et l’insécurité, l’immigration et sur l’extrême gauche » et qui envisage carrément l’achat d’un institut de sondages, Arnaud Rérolle rétorque : « Nous n’avons pas acheté l’institut de sondage, mais ça fait partie des pistes éventuellement. Évidemment que nous n’excluons absolument pas dans notre démarche ! Ça pourrait être un investissement ou une création. » Et d’ajouter : « Nous n’avons pas créé et nous n’avons pas financé des baromètres mono-thématiques. Ça ne veut pas du tout dire que nous l’excluons. »

Au terme d’une passe d’armes avec Antoine Léaument le soupçonnant de vouloir relancer une « guerre des religions » avec l’articulation spécifique dressée par Périclès d’un lien entre « islam et insécurité »ainsi que le combat affiché contre la « laïcité agressive » d’une mouvance se revendiquant comme chrétienne, Rérolle s’étrangle : « Quel est le problème ? Le problème est de savoir si je suis chrétien, si je m’intéresse à l’islam ? Réfléchir au lien entre l’insécurité en France et l’islam est quelque chose de tout à fait pertinent. »

Sous serment, Arnaud Rérolle concède : oui, il a financé Frontières

Lancé sur la question des médias auxquels Périclès apporte son concours, Arnaud Rérolle tente de botter en touche vite fait, en évoquant un « don » à l’Incorrect, un titre tenu par des proches de Marion Maréchal, et une « prise de participations » dans Sphere Media, un pure-player en anglais sur la politique économique des États-Unis. Interrogé sur la participation de Pierre-Édouard Stérin au Crayon, il réfute toute intervention directe de Périclès. Il reconnaît encore un soutien apporté à Transmission, la chaîne YouTube « anti-woke » créée en juillet 2024 par Pierre Valentin qui apparaissait, dans le document révélé par l’Humanité, comme « responsable du pôle Idées » de Périclès.

Mais tout ça était déjà connu… En revanche, à une question sur Boulevard Voltaire et Frontières, l’acolyte de Stérin a paru louvoyer : « Nous ne sommes actionnaires ni de l’un ni de l’autre. » Repérant la nuance, Antoine Léaument insiste : « Vous dites que vous n’êtes pas actionnaires, c’est une précision ? » Et Rérolle concède : « Nous ne finançons pas ces médias en tant qu’actionnaire, nous n’avons pas fait de dons à ces médias… Enfin, nous avons financé des opérations de communication de Frontières, mais pas sous la forme d’investissements directs auprès du média. »

Du Périclès dans toute sa splendeur. Et de nouvelles questions qui se posent, avant le tour de Pierre-Édouard Stérin, en milieu de semaine prochaine… Que nous vous raconterons en détail, bien sûr.

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Source: https://www.humanite.fr/politique/droite/pericles-sur-le-grill-a-lassemblee-financement-de-frontieres-sterin-sondage-bardella-candidat-a-lelection-presidentielle-tout-ce-quil-faut-retenir-de-laudition

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/le-directeur-de-pericles-sur-le-grill-a-lassemblee-tout-ce-quil-faut-retenir-de-cette-audition-et-du-role-quy-a-joue-lhumanite-h-fr-7-05-25/

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