Dans sa revue politique de la semaine, Antoine Léaument revient sur les attaques médiatiques contre la France Insoumise, alerte sur les tentatives d’influence des élections par les milliardaires, et rappelle les leçons antifascistes du 8 mai 1945.
Antoine Léaument commence par dénoncer une nouvelle séquence de diabolisation intense contre LFI dans les médias. Il revient sur l’intervention d’Alain Jakubowicz sur BFM TV, qui a comparé Jean-Luc Mélenchon à Goebbels, sans que personne sur le plateau ne le conteste. LFI a décidé de porter plainte pour franchissement de ligne rouge. Antoine Léaument s’indigne : on ne peut pas assimiler un dirigeant de gauche à un propagandiste nazi, surtout le jour du 8 mai, commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Il observe que cette campagne médiatique vise à décourager les électeurs de voter pour LFI, à créer une image repoussoir. Pourtant, malgré ces attaques, la France Insoumise a rassemblé 10 % aux européennes, et reste dynamique auprès des abstentionnistes. Il souligne la solidarité croissante dans la rue, malgré les plateaux TV hostiles. Pour lui, cette violence médiatique est révélatrice : « s’ils nous attaquent autant, c’est qu’ils ont peur ».
Deuxième grand sujet : la commission d’enquête parlementaire qu’il pilote. Il alerte d’abord sur les dérives des instituts de sondages : erreurs massives, méthodologies opaques, redressements approximatifs. Les chiffres sous-estiment systématiquement LFI, influencent les intentions de vote et installent une image faussée du paysage politique. Il rappelle que les sondages ne sont pas une science, selon les propres mots du directeur de l’IFOP, Frédéric Dabi. Il plaide pour plus de transparence et de contrôle.
Antoine Léaument aborde ensuite l’audition de Périclès, une structure financée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin. Leur objectif : peser sur les élections, imposer des thèmes (immigration, islam, insécurité, “extrême gauche”) et pousser des figures politiques comme Bruno Retailleau. Il dénonce une volonté assumée de manipulation de l’opinion, avec des baromètres biaisés, une ambiance xénophobe, et un flou total sur les financements. Il prévient : si des lois ont été violées, il faudra des sanctions. La démocratie ne peut être vendue à coup de millions.
En conclusion, il revient sur le sens du 8 mai 1945. Il rappelle le rôle décisif des résistants, des communistes, des combattants venus d’Afrique et du Maghreb dans la libération de la France. Il regrette que leur mémoire soit invisibilisée, notamment lors du débarquement de Provence, où l’armée a été volontairement “blanchie” avant d’entrer en Allemagne.
Il évoque aussi les massacres de Sétif et Guelma, le même jour, en Algérie : l’autre 8 mai 1945, symbole du déni colonial. Pour lui, commémorer cette date, c’est refuser les logiques de déshumanisation qui ont mené à la barbarie. Et c’est alerter sur les discours actuels, qui visent les étrangers, les musulmans, les quartiers populaires, les syndicalistes. Il appelle chacun à résister, en soi et autour de soi, aux discours qui divisent et qui dénient l’humanité de l’autre.
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Source: https://www.youtube.com/watch?v=fp2cxyxvh1k
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