Près d’un millier de personnes ont participé à l’édition 2025 de la Pride de Vannes (Morbihan), samedi 17 mai. La manifestation, qui se veut festive, a réagi à l’actualité politique internationale en choisissant comme thématique : « Le combat n’a jamais cessé ».
Par Colyne EMERIAU.
Au rythme des musiques d’Abba, Discobitch, Louise Attaque et Stromae, un millier de manifestants ont participé à la marche des fiertés, samedi 17 mai 2025, à Vannes (Morbihan). Entre les coupures de son liées à des problèmes techniques, certains en ont profité pour scander quelques slogans. « Les fachos aux cachots ! », lance un groupe en tête de cortège, pour exprimer leur rejet de la montée de l’extrême droite en France.
La thématique retenue pour cette année : « Le combat n’a jamais cessé. » C’est la montée de l’extrême droite dans tous les pays qui a poussé l’association organisatrice Liberty max à choisir ce sujet.
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« Le combat […] des queers, c’est tous les jours de l’année »
« On fait toutes les prides de Vannes et d’ailleurs. Il y a encore plus besoin de s’ancrer à Vannes, parce qu’on est quand même dans une ville catholique de droite », estime Camille, l’une des manifestantes en tête de cortège. « C’est hyper important de se mobiliser, mais le combat n’a jamais cessé. Les queers, c’est tous les jours de l’année », ajoute-t-elle. Son amie Diane lui emboîte le pas. « Ce n’est pas parce qu’il y a plus d’attention sur nous maintenant qu’on se mobilise. »
Elle fait référence à l’actualité politique autour de la communauté des lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles (LGBTQIA +), notamment aux États-Unis. En janvier dernier, le Président Trump a abrogé une dizaine de décrets luttant contre les discriminations des personnes homosexuelles et transgenres. En Grande-Bretagne, la Cour suprême britannique vient de statuer sur le sexe biologique définissant une femme dans la loi, écartant ainsi toutes possibilités pour une femme trans d’affirmer son identité.
« On restera là, même si de plus en plus de personnes sont contre nous »
« Il y a d’énormes progrès mais, en même temps, on observe des choses qui sont aussi supers flippantes, comme aux États-Unis », s’inquiète Lisa, avec son drapeau arc-en-ciel, symbolisant la communauté LGBTQIA +, mêlé aux couleurs du Gwenn ha du. « On veut montrer qu’on est là et qu’on restera là, même si de plus en plus de personnes sont contre nous », ajoute celle qui est aussi membre de Liberty max.
Dans ce cortège intergénérationnel, Dominique, retraitée et syndicaliste à Solidaires 56, a aussi tenu à participer au défilé. « À l’époque, on était pour la diversité, pour que les gens s’aiment et là, c’est le retour de la société moralisatrice avec la montée de l’extrême droite », s’alarme la septuagénaire.
Parti à 15 h, le défilé est revenu au village associatif installé sur l’esplanade Simone-Veil, sans débordement. En soirée, quelques évènements ont été organisés dans les bars Au buveur de lune, le Costa Café, le Funky Monkey et la Traverse.
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