
Les organisations CGT, FSU Solidaires se sont associées au communiqué de Golem, Juives et Juifs révolutionnaires et le RAAR, accompagnés pour l’occasion de Visa, du Mrap, de la LDH, de SOS Racisme, des Guerrières de la paix et enfin de l’union des Ukrainiens de France.
Par Pierre VALDEMIENNE.
Ce communiqué appelle à un « meeting antifasciste internationaliste » qui aura lieu le 22 mai, et qui doit être selon les organisateurs « un moment de lutte », « un lieu de débat sur les meilleurs moyens de lutter contre la menace néo-fasciste », et « un moment vers la constitution d’un vaste mouvement de la société pour éviter le pire ».
Selon les organisateurs, quels sont « les meilleurs moyens de lutter contre la menace néo-fasciste » ? En combattant la politique antisociale et anti-immigrés qu’applique en ce moment même le gouvernement ? A aucun moment, le communiqué n’en dit un mot. Le gouvernement n’existe pas, les noms de Macron, de Bayrou et de Retailleau ne sont jamais cités. Le communiqué exonère totalement ceux qui sont actuellement au pouvoir : comme si, par l’application de leur politique réactionnaire, raciste et xénophobe, ils n’avaient aucune responsabilité dans la montée du racisme, de l’islamophobie et de l’antisémitisme.
En condamnant les bombardements et les massacres de Netanyahou à Gaza soutenus directement ou indirectement par toutes les puissances impérialistes, à commencer par le gouvernement français ? En dénonçant la famine dans la bande de Gaza organisée par Netanyahou depuis plus de deux mois ? En refusant le « plan de conquête » de Netanyahou qui vise au déplacement massif de toute la population gazaouie ? Hormis une vague référence à Gaza et au gouvernement israélien, le communiqué n’en parle pas.
En rejetant les menaces de dissolution commises par le gouvernement sur Urgence Palestine et la Jeune Garde (qui pourtant fait partie des organisations antifascistes) ? Là encore, le communiqué n’en dit pas un mot. Pas un mot non plus sur la marche contre l’islamophobie qui a rassemblé ce dimanche 11 mai une foule de manifestants, et à laquelle les organisations du communiqué se sont bien gardées d’appeler.
En revanche, s’il n’y a pas un mot pour condamner la politique du gouvernement Macron-Bayrou, il est bien question de la France Insoumise (LFI), accusée de « confusionisme historique » et coupable de reprendre « des codes antisémites ».
Que le Mrap ou SOS Racisme, qui sont des satellites du Parti communiste français (PCF) et du Parti socialiste (PS), joignent leurs voix à celles du gouvernement et de la droite de Wauquiez pour tenter de salir LFI, au moment même où la campagne politico-médiatique contre Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis bat son plein, ne nous étonne guère. En revanche, que la direction de la CGT (et de la FSU) ne trouvent pas mieux à faire que de mêler leurs voix à ceux qui tapent toute la journée sur la seule force politique de rupture dans ce pays, et ce faisant, sèment le trouble parmi leurs propres militants qui étaient nombreux à manifester le 1er Mai en harmonie avec LFI, est préoccupant.
Surtout dans un communiqué pour « résister au fascisme » signé avec l’union des Ukrainiens de France, dont le président en 2022 a rédigé une lettre ouverte, toujours accessible sur leur site internet, en défense du dirigeant ukrainien, Stepan Bandera, qui a pourtant collaboré au printemps 1941 avec le régime nazi1…
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