Depuis plusieurs années, ils le réclament, en vain ! A l’appel de FO, près d’une trentaine d’enseignants s’est réunie devant la mairie de Brest (Finistère), jeudi 22 mai 2025, pour réclamer le retour de la semaine à quatre jours dans les écoles.
Par Paul LOUAULT
L’appel avait été lancé par le syndicat national unifié des directeurs, instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public Force Ouvrière (SNUDI FO) à l’échelle nationale. À Brest (Finistère), depuis plusieurs années, au printemps, FO appelle à manifester pour réclamer le retour de la semaine à quatre jours dans les écoles du territoire. Brest et Le Relecq-Kerhuon faisant office d’exception en Finistère. Jeudi 22 mai 2025, une trentaine d’enseignants se sont joints à la section départementale,
« Difficultés d’organisation »
« J’ai connu les deux rythmes et je vois clairement la différence : les élèves sont beaucoup plus fatigués, ça devient compliqué pour eux d’être attentifs dès le jeudi, constate Léa Guével, jeune enseignante gréviste, à cheval sur deux écoles brestoises. On travaille au quotidien avec nos élèves. On sait ce qui est mieux pour eux, mais nous ne sommes pas entendus pour autant. »
Côté enseignant, l’institutrice pointe des difficultés d’organisation. « La semaine à quatre jours et demi fait que les après-midi sont très réduites. Pour les projets, les sorties scolaires, on dépasse toujours les horaires. Ce qui implique de presser les enfants dans le bus, appeler les parents et imposer aux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), déjà sous-payés, de rester. »
« Notre statut national »
« Outre le bien-être des élèves, nous, on se bat contre la territorialisation de l’école et la remise en cause de notre statut national de fonctionnaires d’État, abonde Céline Chopin, enseignante et secrétaire départementale du SNUDI FO 29. Ici, c’est le maire qui décide de notre emploi du temps. » Elle pointe aussi le fait que les écoles privées brestoises ne sont pas contraintes d’appliquer ce rythme. « Nous ne sommes pas sur un pied d’égalité. »
Du fait du personnel gréviste, plusieurs écoles brestoises étaient fermées ce jeudi. Mobilisés en fin de matinée, les enseignants devaient être rejoints par d’autres collègues non grévistes, dans l’espoir d’être entendus par le maire de Brest, François Cuillandre.
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