Ce vendredi 23 mai 2025, Penmarc’h (Finistère) commémore les 100 ans d’un dramatique naufrage, qui a coûté la vie à 27 marins de la commune. Retour sur cette tragique journée qui a durablement marqué la commune.
Par Anaëlle BERRE.
Vendredi 23 mai 2025, Penmarc’h (Finistère) commémorera le centenaire d’une terrible journée pour la commune… Le 23 mai 1925, est un jour ordinaire, les marins pêcheurs sont en mer. Sur l’heure de midi « se lève une violente tempête que personne n’avait vu venir », raconte Stéphane Pencrec’h, passeur de mémoire et co-auteur avec Claude Péron, d’un article sur ce drame dans le prochain numéro de la revue Cap Caval (1). « Cette tempête est soudaine, furieuse, terrible. »
La plupart des bateaux de pêche rentrent au port. Mais pas le Berceau de Saint-Pierre et le Saint-Louis. Ils sombrent près de la Jument. L’alerte est donnée et deux bateaux de sauvetage, le Léon Dufour, de Saint-Guénolé, et le Comte et Comtesse Foucher, de Kerity, sont mis à l’eau. Les embarcations de la société centrale de sauvetage des naufragés partent à l’aviron.
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Un bilan très lourd
Mais là encore, la violente tempête n’épargne pas les marins. « Les deux bateaux de sauvetage se retournent à quelques minutes d’intervalle », raconte Stéphane Pencrec’h. Les sauveteurs, eux aussi, tombent à la mer. « Deux autres bateaux, L’Arche d’Alliance et le Gérald Samuel, font route pour porter secours aux naufragés », relate-t-il. Malgré les efforts et la solidarité des marins pêcheurs, le bilan sera lourd. Les deux bateaux ne ramèneront à terre que quatre sauveteurs en vie.
En ce 23 mai 1925, 27 marins ont péri en mer au large de Penmarc’h. Ces hommes, qui étaient généralement la principale source de revenus du foyer, laissaient derrière eux 24 veuves et 45 orphelins. « Ce naufrage a eu un véritable retentissement national. Tous les journaux en parlent. Le Président fait part de ses condoléances, toutes les stations de sauvetages sont au courant », souligne Stéphane Pencrec’h.
Élan de solidarité
Après le drame, la solidarité tournera à plein. « Des bals, concerts et manifestations sont organisés à l’échelle de la Cornouaille, en soutien aux familles touchées », explique le passionné d’Histoire. Les sauveteurs rescapés seront décorés, les veuves et orphelins seront aidés.
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« Des sauvetages en mer, il y en a eu beaucoup avant cet épisode et beaucoup après… Mais le 23 mai 1925 marque un tournant. L’année suivante, la station du Guilvinec sera équipée d’un canot à moteur », souligne Stéphane Pencrec’h. Cent ans après la tragédie, « le souvenir reste très vif à Penmarc’h. Il a été transmis de génération en génération. Le monde des marins est un monde où l’on n’oublie pas ».
(1) : Le n° 54 de la revue Cap-Caval sortira début juillet.
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