Dans le cadre de la manifestation « anti Bolloré » prévue en mer samedi 24 mai 2025 dans le Finistère, plusieurs dizaines de militantes féministes venues de toute la France prévoient de naviguer pour défendre les droits des femmes et des minorités de genre.
Par Charlotte HEYMELOT.
Le violet sera de mise, sur une partie des bateaux qui composeront la flotte « anti-Bolloré » prévue samedi 24 mai 2025, dans le Finistère.
La couleur du féminisme, fièrement portée par des militantes venues de toute la France. « On a eu l’idée d’une flottille féministe, en mixité choisie », expliquent Pauline et Maria (1), venues à Concarneau dès jeudi.
Militantes au sein du mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, elles sont membres de sa coordination féministe créée il y a quelques mois.
« Discours sexistes et misogynes »
Alors, quand le projet d’un week-end de protestation contre « l’empire Bolloré » dans l’archipel des Glenan – où la famille du milliardaire breton possède une île – a émergé, elles ont tout de suite pensé à y inclure des messages féministes.
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Malgré les multiples amendes et mises en gardes, C8 et CNews doivent-elles, selon vous, continuer à émettre sur la TNT ?
« Son agenda le plus saillant est islamophobe, raciste, colonial, avec des idées d’extrême-droite, estime Pauline. Mais de manière plus insidieuse, ses médias diffusent aussi des discours sexistes, misogynes, homophobes, transphobes et masculinistes. »
À l’image du film anti-avortement diffusé deux fois sur C8, ou des « violences homophobes, sexistes et misogynes » dans l’émission de Cyril Hanouna, les militantes alertent sur le « véritable danger » de tels discours pour les femmes et les minorités de genres.
5 000 € récoltés
Au total, une soixantaine de femmes devraient embarquer sur neuf bateaux de cette flottille féministe, qui s’est heurtée à des obstacles dès sa conception.
« Le milieu de la voile est très cher et très masculin : les femmes, les minorités de genre et les personnes racisées en sont absentes, pointe Pauline. Beaucoup savent naviguer, mais posséder un bateau c’est autre chose. »
Confortées par ce constat dans la pertinence de cette flottille violette, les militantes ont lancé une cagnotte en ligne. « En quelques semaines, il y a eu un super élan de solidarité : on a récolté 5 000 €. »
En mer et à terre
De quoi louer des bateaux, et défrayer des personnes précaires qui n’auraient jamais pu participer à l’événement sans cette aide. « En plus du soutien financier, certaines personnes nous ont même prêté des bateaux ! »
« Ce soutien est la preuve que les gens ne sont pas terrifiés par l’idéologie wokiste », s’amuse Maria.
Malgré l’interdiction de la Préfecture maritime, les organisateurs de la manifestation en mer ont annoncé leur intention de la maintenir.
En parallèle, un village à terre s’est installé à Guiscriff (Morbihan), où de nombreux ateliers, conférences et animations sont prévus tout le week-end.
(1) Prénoms d’emprunt
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