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La droite extrême, réactionnaire, cléricale et nationaliste, remporte les élections présidentielles en battant le candidat de droite, européiste et néolibéral.
C’est avec une forte participation qui s’est élevée à plus de71% que Karol Nawrocki du PiS a obtenu 51% des voix face à Rafal Trzaskowski, le candidat soutenu par la Plateforme civique de Donald Tusk, le Premier ministre polonais et soutenu pas l’Union Européenne et le PPE (le droite au parlement européen) qui a obtenu 49% des voix.
Signalons que Trzaskowski a interdit une manifestation contre le génocide à Gaza à Varsovie dont il est maire.
Karol Nawrocki critique les plans d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, parce que contraire aux intérêts des paysans polonais, et à l’Otan, et souhaite réduire les avantages pour les réfugiés ukrainiens. Le candidat nationaliste avait visité la Maison Blanche pendant sa campagne et Donald Trump lui avait dit : « Tu vas gagner ».
Sur l’Ukraine le sentiment anti-Russie domine mais les Polonais ont aussi de mauvais souvenir des « bandéristes », héros de Zelenski. Le poison nationalisme agit dans tous les sens…
Mais surtout il faut souligner que Nawrocki gagne au 2e tour grâce au report des voix des 2 partis d’extrême-droite qui avaient obtenu ensemble 20% des voix au 1er tour ( Confédération 14,8% et Confédération de la couronne polonaise 6,3%).
Ainsi dans l’ex-République populaire, après plusieurs décennies de pouvoir « populaire » du POUP (le parti communiste) la gauche n’existe pas en Pologne, elle est anéantie. Pulvérisée. Sans doute ce « bilan » pas franchement positif devra-t-il être analysé par les marxistes polonais et les autres. Que toutes les classes sociales, que tout le peuple polonais vote pour des partis de droite (qui consacrent 5% de leur PIB à forger une armée puissante), qui sont tous en faveur du capitalisme mérite un peu d’attention. D’autant que la Pologne n’est pas seule dans ce cas…
Certes la Pologne est devenue socialiste du fait de la présence de l’Armée rouge sur son territoire que les Soviétiques ont libéré. Il n’y a pas eu de révolution populaire. On connait le poids de l’église catholique dans tous les domaines de la vie sociale. Même la classe ouvrière, dès qu’elle en a eu l’occasion, et malgré une violente répression, a montré son hostilité au pouvoir socialiste.
Toujours est-il que nous voilà avec une Pologne de droite-extrême et unanimement de droite, où les sort les femmes et des étrangers n’est pas enviable et le sera de moins en moins.
Enfin sur le plan géopolitique l’impérialisme étasunien marque un point en Europe.
Bref, tout va très bien Madame la Marquise…
Antoine Manessis
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