Vendredi 13 juin 2025, le collectif Gare à nous, qui rassemble des riverains « en colère » contre les aménagements de la gare, organise une « festimanif », pour alerter sur des aménagements qu’ils estiment dysfonctionnels et dangereux. La mairie a, de son côté, lancé une étude de flux pour la rentrée prochaine.
Une « festimanif ». Une manifestation festive. C’est que le collectif Gare à nous, qui rassemble des habitants du quartier de la gare d’Auray (Morbihan), organise vendredi 13 juin 2025, à 19 h sur le parvis de la gare. « O n espère que cela fera bouger la mairie. Parce qu’on a trop l’impression d’être pris pour des enfants capricieux, alors qu’on est plutôt bienveillants », résume Loïc Cueff, riverain, membre actif du collectif Gare à nous. Nouvelle mobilisation donc, après une manifestation le 20 avril qui avait réuni une trentaine de personnes du quartier.
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Du barriérage prévu à l’automne
La goutte d’eau, pour ces riverains, a été l’accident fin mars de Loïc Cueff, blessé par une voiture alors qu’il traversait sur un passage protégé. Le collectif est particulièrement actif sur sa page Facebook, et compte désormais, selon Loïc Cueff, une cinquantaine de riverains, et « une centaine de personnes bienveillantes ». Cheval de bataille, encore et toujours : les aménagements, et surtout les « dysfonctionnements » aux abords de la gare. « Il n’y a pas eu d’étude de flux, résume Loïc Cueff. Et les flux ont augmenté, et ça n’est plus tenable : vouloir mettre tout le monde dans un entonnoir, ça ne peut pas fonctionner. » Parmi les points noirs, les bus qui se croisent difficilement, les voitures qui se stationnent à l’emporte-pièce aux heures de pointe, la vitesse.
Le collectif avait envoyé le 27 avril une lettre à Auray Quiberon terre atlantique (Aqta), aux mairies d’Auray et Brec’h et la Région, trois instances dont les responsabilités se mêlent sur la zone. « On nous renvoie systématiquement à des études. D’abord, nous réclamons ça depuis 2022. Mais surtout, cela n’empêche pas d’agir immédiatement. » Les riverains posent sur la table « deux mesures concrètes, applicables dès maintenant » : le passage en sens unique de la rue de la Paix et rue Curie, et l’interdiction de circulation des bus dans ces rues qui « ne demandent aucun aménagement spécifique ». Le 28 mai, Gare à nous a reçu une réponse de la Région, responsable des cars Breizhgo, indiquant que la pose d’une barrière à l’entrée des cars a été étudiée, que des essais techniques ont eu lieu fin avril, et qu’elle devrait être posée en octobre 2025.
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Une étude de flux à la rentrée
La mairie a elle aussi bien pris conscience du problème. « On est entièrement d’accord sur le fond, redit Pierre Le Scouarnec, adjoint chargé des mobilités, on est très sensibles aux remarques des riverains. On veut tout faire pour désamorcer et pacifier. » Mais l’élu rappelle la complexité de la situation qui mêle différents partenaires et « où la ville d’Auray n’est pas le premier acteur », une « logique d’intérêt général », tout ça en étant « tributaires d’un projet dont on a hérité », en l’occurrence celui de l’ancienne municipalité.
Des réunions « assez nombreuses » avec la Région et l’intercommunalité ont eu lieu, avec « quelques avancées », notamment ce sujet du barriérage, « demandé depuis longtemps, sur lequel on compte beaucoup. » L’élu avance aussi « la présence plus importante de la police municipale, des caméras à venir, notamment dans les parkings ». Il reconnaît que certains points noirs, comme le dépose-minute, n’ont pas encore de solution. « L’idée serait de guider les usagers vers les parkings à enclos, utilisés comme dépose-minute, comme cela se pratique dans d’autres gares. »
En revanche, certaines demandes, telle la mise en place de rues à sens unique demandent à être étudiées. « Le trafic est dense : on ne peut pas prendre de décision sur la circulation sans que cela n’impacte d’autres rues. » Plutôt que « de prendre des décisions au doigt mouillé », la Ville a fait appel au bureau d’études de Gares et connexion, qui va étudier les flux et formuler des propositions. Ladite étude commencera à la fin de l’été, lors de la rentrée scolaire. Elle devrait durer deux mois. « Cela ne veut pas dire que les propositions des riverains ne seront pas acceptées, mais il faut les étudier. Sinon, le risque est que le remède soit pire que le mal. »
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