
Le collectif Stop Thalasso organise un nouveau rassemblement, dimanche 15 juin 2025, sur le site de Kerguelen à Larmor-Plage (Morbihan), afin de marquer son opposition au projet de thalassothérapie. En attendant, ils mettent en lumière de nouveaux éléments.
Par Stéphane BARCO.
Les mois passent mais la mobilisation ne faiblit pas. Au contraire à écouter Joëlle. « Les gens n’ont jamais autant été concernés. Ils nous disent que l’on ne peut pas laisser faire. » Le collectif Stop Thalasso organise un nouveau rassemblement, dimanche 15 juin 2025, sur le site de Kerguelen à Larmor-Plage (Morbihan), afin de dénoncer le projet de thalassothérapie à cet endroit.
En point d’orgue de la manifestation, les opposants ont prévu de réaliser une chaîne humaine afin de matérialiser les contours du bâtiment, à la fois sa longueur, sa largeur mais également sa hauteur grâce à des ballons.
En attendant, les membres de Stop Thalasso continuent de s’interroger sur la faisabilité et la pertinence économique du projet. Ils pointent également une irrégularité concernant la hauteur du bâtiment.
Un projet toujours suspendu à l’accord de la DDTM et du conservatoire du littoral
Les membres du collectif Stop Thalasso ne manquent pas de le rappeler : le projet de thalassothérapie reste suspendu à deux accords. Celui de la Direction départementale des territoires de la mer (DDTM) afin d’autoriser le pompage de l’eau de mer. Et celui du conservatoire du littoral, propriétaire d’un terrain où doivent passer les tuyaux permettant d’acheminer l’eau de mer à la thalassothérapie.
« Sans ces deux autorisations, il n’y a pas de thalasso », résume Thierry.
La station de pompage pourra-t-elle être construite ?
Stop Thalasso s’interroge sur un autre point juridique : la construction d’une station de pompage en haut de plage, « dans la dune ». « L’emplacement de cette station se trouve en zone NDS au PLU, soit dans une zone bénéficiant du plus haut niveau de protection », souligne Guy.
« Elle doit se trouver en zone submersible. Or, si la station est sous l’eau, elle ne pourra plus fonctionner », enchaîne Véronique.
Les opposants indiquent également que l’eau ne pourra pas être pompée dans la zone où elle devait l’être initialement (en face du Centre nautique de Kerguelen), en raison de la présence de zostères (des plantes aquatiques marines). « On parle désormais de pomper l’eau en face de l’hôtel des Mouettes, ce qui engendrerait la réalisation de centaines de mètres de canalisation sous la plage », dénoncent-ils.
Une hauteur qui pose question
Document à l’appui, les opposants dénoncent la hauteur du bâtiment. « Sur le permis de construire (accordé par la municipalité), elle est de 24 m alors que le PLU (plan local d’urbanisme) de la commune autorise une hauteur maximale de 14 m, pointe Guy, qui dénonce une autre irrégularité. Lorsque Lorient Agglomération a vendu le terrain au porteur de projet (le groupe Relais Thalasso), il était stipulé que ce dernier s’engageait à construire un bâtiment R + 2 (rez-de-chaussée + deux étages). Or, le permis de construire fait apparaître trois étages. »
La viabilité économique en question
Stop Thalasso en est persuadé : le projet de thalassothérapie n’est pas viable économiquement. Ses membres en veulent pour preuve le recours engagé par Les Rives du Ter après l’annonce du centre Séquoia de créer un hôtel comportant 42 chambres. « Si un hôtelier peine à remplir son établissement et s’inquiète de l’installation d’un autre, quel est l’intérêt de vouloir une thalasso avec 130 chambres ? »
Dimanche 15 juin. À partir de 12 h, pique-nique partagé. À partir de 14 h, manifestation à travers les rues environnantes à Larmor-Plage. À partir de 16 h, action symbolique afin de matérialiser l’implantation de la thalassothérapie. Les organisateurs invitent les participants à se munir d’un couvre-chef blanc.
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