L’association de protection de l’enfance Arass est devenue propriétaire d’une maison d’un quartier résidentiel à Pontivy (Morbihan). Six jeunes, de 13 à 18 ans, y sont hébergés depuis environ un an. L’habitation a été inaugurée mercredi 25 juin 2025.
Par Aurélie DUPUY.
Un jardin, une terrasse, une maison agréable dans un quartier résidentiel de Pontivy (Morbihan). C’est là que l’association de protection de l’enfance Arass (Association pour la réalisation d’actions sociales spécialisées) a investi pour créer un nouveau lieu de résidence pour six jeunes qui doivent être protégés.
Dans la ville du Centre-Bretagne, 26 jeunes placés sont hébergés grâce à l’association, dont six dans cette maison qui a été inaugurée mercredi 25 juin 2025. Ce projet de maison était sur la table depuis des années mais avant de devenir propriétaire, l’Arass avait subi quelques déconvenues d’urbanisme et d’architecture, avant de trouver cette possibilité de concrétisation de son projet, avenue de la Libération. Sauf que le projet s’était alors heurté à un obstacle de taille : la frilosité du voisinage.
Une équipe accompagnatrice pluridisciplinaire
Les jeunes accueillis ici sont vulnérables. Ils ont eu un parcours complexe. Ils ont traversé des épreuves : violences, maltraitances, abus… Ils sont sous mesure de protection,
cadre Iven Gastard, le directeur de l’établissement. Autour de ces jeunes, il y a une équipe pluridisciplinaire
. Éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, conseillers, surveillants, psychologues… Sept jours sur sept et 24 heures sur 24, les jeunes sont accompagnés, avec deux à trois professionnels en permanence en journée et une personne chaque nuit.
L’achat de l’habitation, les travaux de désamiantage, d’agrandissement et de réaménagement ont été réalisés pour un budget total de 981 000 €, subventionné à hauteur de 225 000 € par le Département qui délègue ici une partie de sa compétence d’aide sociale à l’enfance.
En juillet, cela fera un an que les jeunes ont gagné les lieux. L’Arass a pris du temps pour mettre l’inauguration au calendrier. Il y avait l’agenda politique des uns et des autres, la finalisation de petits travaux. Et surtout, nous avons d’abord voulu qu’il y ait une inauguration et un premier temps d’échanges avec le voisinage.
Des invitations ont été lancées et une quinzaine de voisins sont venus. La mise en œuvre a été naturelle et ça a permis de déconstruire certaines représentations que les gens peuvent avoir.
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