Une procédure pour danger grave et imminent a été déclenchée concernant l’établissement gériatrique. Les syndicats dénoncent les sous-effectifs qui obligent les agents de cet Ehpad à travailler en mode dégradé. La direction se dit mobilisée pour remédier à cette situation.
Par Gaëlle LUCAS.
Les difficultés des établissements gériatriques du Groupe hospitalier Bretagne sud (GHBS) se suivent et se ressemblent. Après l’hôpital de Riantec en mars 2025, c’est pour l’hôpital du Faouët (Morbihan), qui compte un Ehpad et une unité de soins de suite (Soins médicaux et réadaptation), qu’une procédure pour danger grave et imminent a été lancée, jeudi 26 juin 2025.
Depuis des mois, les syndicats alertent sur les conditions de travail et le manque d’effectifs au sein de l’établissement. Le recrutement de deux nouveaux médecins à temps partiel au printemps n’a pas résolu les tensions. « On a aussi besoin des autres personnels soignants », explique Marianne Le Douarin, secrétaire de la section CFDT du GHBS. Le texte déclenchant l’alerte, signé des représentants syndicaux de la CGT, et auquel a eu accès Ouest France, souligne que « depuis plusieurs semaines, les équipes travaillent en sous-effectif, ce qui met en péril la qualité des soins et la sécurité des résidents ».
Lignes horaires supprimées
Le texte ajoute que « la situation est très préoccupante au vu des plannings à venir ! ». Concrètement, la CFDT évoque une organisation estivale difficile à tenir pour les personnels soignants. D’après elle, de nombreuses lignes horaires ont été supprimées cet été : dans l’un des deux bâtiments de l’hôpital, au moins 91 lignes sont concernées en juillet et août, soit autant de créneaux durant lesquels les agents devront travailler en sous-effectifs. Dans le second bâtiment, ce sont au moins 29 lignes en moins qui sont comptabilisées.
Marianne Le Douarin ajoute que « depuis le mois de mars, l’aide-soignante de nuit est remplacée via le dispositif Hublo, c’est-à-dire en intérim interne, alors qu’il faudrait recruter ». Interrogée, la direction du GHBS n’a pas confirmé.
La direction, « consciente des difficultés »
Ces conditions de travail jugées « insoutenables » par la CGT, « pourraient mener à des erreurs ou à des accidents ». Le syndicat s’inquiète également des « conséquences à court terme sur la santé et la qualité de vie au travail » des agents.
Le député Jean-Michel Jacques a annoncé son intention de «demander des explications au directeur du GHBS et mettre en alerte l’agence régionale de santé»
Sollicitée, la Direction du GHBS se dit « pleinement consciente des difficultés rencontrées sur le site […] du fait de l’existence de quelques postes soignants effectivement non pourvus à ce jour, malgré les publications et offres d’emploi réalisées par l’établissement » et affirme se mobiliser pour « mettre à disposition les ressources nécessaires dans les meilleurs délais ».
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