Le Handala est parti dimanche 20 juillet pour tenter de percer le blocus illégal de la bande de Gaza par Israël. Quelques heures avant son départ, le navire de la Flottille de la liberté a été victime de sabotage, dénonce la coalition humanitaire, qui explique que deux membres d’équipage ont été blessés par de l’acide sulfurique.
Par Théo BOURRIEAU
Pas encore parti que le Handala fait déjà l’objet de pressions criminelles. Dimanche 20 juillet, alors que le bateau de la Flottille de la liberté devait entamer sa traversée pour rejoindre la bande de Gaza, une corde a été découverte sous le bateau, entravant l’hélice et pouvant abîmer le moteur. « Il est impossible qu’elle ait été placée là lors d’une opération normale ou par accident, et n’y était pas la veille », estime l’organisation humanitaire.
Dans la matinée, alors que l’équipage du bateau remplissait ses conteneurs d’eau potable, vitale pour une navigation de plusieurs jours avec près d’une vingtaine de personnes à bord, un camion-citerne s’est présenté pour lui en fournir. « Il s’est avéré que ce qu’il contenait était contaminé par de l’acide sulfurique », explique la coalition, qui rapporte que deux membres d’équipage ont subi des brûlures chimiques en ouvrant le conteneur.
« Les conséquences auraient pu être bien pires »
« Ces tentatives malveillantes et dangereuses ont heureusement pu être déjouées », se félicite la Flottille de la liberté qui rappelle que « les conséquences auraient pu être bien pires ». Il s’agit de « tentatives désespérées pour priver les enfants de Gaza de lait infantile et de nourriture. Honte aux complices du génocide », fustige Emma Fourreau, eurodéputée insoumise et membre d’équipage du Handala.
Le collectif lance un « appel urgent à la responsabilité » et demande qu’on lui garantisse de pouvoir voguer en toute sécurité. « Nous ne serons pas intimidés. Nous naviguons pour les enfants de Gaza, contre le siège, la famine et le massacre. Nous naviguons contre le blocus illégal d’Israël et pour donner de l’aide et de l’espoir » prévient-elle.
Moins de deux mois après le départ du Madleen, qui s’était soldé par l’arrestation illégale de l’équipage dans les eaux internationales par Israël et leurs emprisonnements, le Handala va lui aussi tenter de briser le blocus naval illégal de Gaza. Si l’objectif est d’apporter de l’aide humanitaire aux Palestiniens, il est aussi de braquer les projecteurs sur le génocide en cours et sur la situation humanitaire catastrophique dans l’enclave.
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