Alors que la nouvelle Flottille de la Liberté a pris le large en direction de Gaza, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est vautré dans la raillerie complice et de bas étage contre l’initiative humanitaire. À bord du bateau, le Handala, deux parlementaires insoumises : la députée Gabrielle Cathala et l’eurodéputée Emma Fourreau. Plutôt que de saluer une initiative de deux parlementaires françaises ou de se taire, le ministre s’est considéré légitime à donner des leçons. Dans un tweet à la large audience, tant il a fait réagir, il souligne que « les conseils aux voyageurs s’appliquent à tous, y compris aux députés LFI » et que « se rendre à Gaza est dangereux » et « strictement déconseillé » par les services de son ministère.
Comme si les insoumis ne le savaient pas, eux qui ont interpellé chaque semaine le Gouvernement au sujet du génocide à Gaza à l’Assemblée nationale, depuis 21 mois ? Le ministre de poursuivre : « Les équipes diplomatiques – déjà très mobilisées – assureront comme toujours leur mission consulaire pour gérer au mieux les conséquences de cette initiative irresponsable ». Selon le ministre des Affaires étrangères, tenter par tous les moyens de briser le blocus de Netanyahu contre Gaza, apporter des vivres humanitaires, certes en quantité symbolique, pour nourrir les Gazaouis affamés, vouloir rappeler aux yeux du monde comment le régime de Netanyahu empêchera toute aide à destination des Palestiniens, qu’il souhaite faire partir de la bande de Gaza, c’est une « initiative irresponsable » ?
Une telle raillerie complice est-elle étonnante de la part de Jean-Noël Barrot ? En novembre 2024, L’insoumission avait dénoncé ses propos : il avait évoqué des « questions d’immunité » au sujet de Netanyahu, alors sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale. Rapidement après son tweet insultant, les insoumis sont montés au créneau pour lui répondre. « Si vous aviez fait quelque chose pour mettre fin au génocide à Gaza, personne n’aurait besoin de mettre sa vie en danger pour briser le blocus humanitaire. S’en prendre à ceux qui le font n’effacera pas votre inaction coupable », a cinglé Manuel Bompard. Barrot aboie, les insoumis passent. Notre brève.
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« C’est plutôt ne rien faire pour mettre en place un pont aérien humanitaire et rendre notre pays complice d’un génocide qui est irresponsable, immoral, inacceptable. » – Gabrielle Cathala, députée LFI partie à bord de la flottille de la liberté
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Source: https://linsoumission.fr/2025/07/22/flottille-barrot-se-vautre-lfi/
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