Par Antoine MANESSIS
« C’est la canaille, et bien j’en suis » Chant révolutionnaire 1865
« La gauche Gaza ».
Cette expression c’est François Kalfon eurodéputé socialiste qui en est l’inventeur.
Parlant de l’éventualité d’une dissolution il s’interroge. Nous risquerions d’avoir « une situation comme aux Etats-Unis avec un pôle d’extrême-droite et un pôle de gauche totalement radicalisée que je pourrais appelé la gauche Gaza » .
En effet Kalfon fait parti de cette fraction de droite du PS qui espère une entente avec le « socle commun » (l’extrême-centre). Il suffirait, dit-il, que Bayrou laisse tomber la suppression des deux jours fériés pour que le PS se précipite à la niche.
Mais allons un peu plus loin.
Partons de sa comparaison avec les Etats-Unis. Là bas il y a un exécutif d’extrême-droite qui a la majorité également dans les chambres (Congrès et Sénat). Et il y a des résistances à cette extrême-droite qui protègent les étrangers dans l’ignoble chasse aux sans-papiers déclenchée par Trump et ses sbires. Des résistances contre le soutient inconditionnel à Israël. Des résistances à l’interdiction du droit à l’avortement…Etc. Où Kalfon voit-il une « gauche totalement radicalisée »? Mais sans doute pour lui quand on est un démocrate de gauche on est « totalement radicalisé ». En fait Kalfon dit exactement ce que Trump dit aussi. Parlant du candidat démocrate à la mairie de New-York il le décrit « comme un communiste à 100% ».
Aussi quand Kalfon entend la France insoumise tenir un discours de gauche et proposer un programme de gauche (que le PS avait accepté au sein du NFP) sans doute pense-t-il avoir à faire à des hordes bolchevicks et quand il voit la FI être solidaire du peuple palestinien victime d’un génocide, sans doute voit-il des hordes islamistes. « La submersion islamo-gauchiste » quoi.
Kalfon synthétise donc sa pensée dans cette formule, aussi dégueulasse que dépourvu du moindre sens, « la gauche Gaza ».
Il n’est pas le seul dans cette mouvance.
En cas de dissolution de l’AN Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’AN, ne juge « pas concevable » un accord entre le PS et LFI.
Et Raphaël Glucksmann déclare « Etre en porte-à-faux vis à vis de Jean-Luc mélenchon, j’en ai strictement rien à cirer ».
Et Jérôme Guedj, député et insulteur PS, s’oppose à l’utilisation du terme « islamophobie » au PS…
Derrière cette expression « gauche Gaza » se cache la volonté de criminaliser la solidarité avec le peuple palestinien et finalement la France insoumise. Derrière ce slogan, d’ailleurs repris par les néofascistes, la volonté d’affaiblir, d’isoler, de marginaliser la FI qui est la seule force qui fasse peur au capital.
Ces gens rêvent de la IVe République et de la Troisième force qui rassemblait les socialistes, le centre et la droite. Laissant dans l’opposition « les extrêmes », les communistes à gauche et les gaullistes à droite. Grand bien leur fasse. Ce rêve se fracassera sur la rude réalité. Le PS et la Macronie vont se dissoudre dans le néant et la droite(LR) sera bouffée par le néofascisme avec Bardella ou Retailleau, c’est pareil, comme führer.
Compte tenu de ce que tout ces gens entendent par « gauche Gaza » nous répondons que nous sommes fiers d’en être.
En attendant Kalfon vient d’inventer une nouvelle catégorie de socialiste: le social-génocideur.
Antoine MANESSIS
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