
La chute du gouvernement de François Bayrou est une gifle violente à la face du président de la République.
Une de plus.
Elle est l’expression du rejet de la politique macroniste, une politique au profit des très riches et au détriment des classes populaires et aussi de la petite et moyenne bourgeoisie.
Élections et sondages le disent et le répètent, la Macronie c’est finie. Certes Emmanuel Macron a été élu en 2022 mais seulement parce que son adversaire était la candidate du RN. Sa base de masse est de plus en plus étroite autour de 15% nous disent les entreprises sondagières pourtant proches de la sphère macroniste.
Le choix de la date de la démission de Bayrou, camouflée en vote de confiance, n’est pas sans relation avec l’épée de Damoclès qui pèse au-dessus de la tête de l’extrême-centre: le 10 septembre et surtout la dynamique dont il est porteur.
Les sondeurs annoncent un soutien de l’opinion entre 50% (IPSOS) et 61% (IFOP) ce qui est stupéfiant pour un mouvement qui n’a pas eu lieu…
Du 10 au 18 septembre et après nous pouvons avoir un mouvement social rampant et puissant.
L’attitude de Bruno Retailleau et sa tentative d’effrayer les manifestants s’inscrit dans sa volonté d’apparaître comme le shérif faisant régner « la loi et l’ordre » tout en mettant en cause l’état de droit et en semant le désordre avec ses milices du capital. Cela dans l’optique de la présidentielle et pour montrer à l’électorat du RN qu’il peut abandonner ce dernier pour voter pour le « Trump » français. D’autant que le RN ne sait toujours pas qui sera son candidat Marine Le Pen ou Jordan Bardella. Et que cette situation peut amener le parti néofasciste dans une crise et de leadership et de ligne politique.
Mais la répression est parfois un facteur de mobilisation plus que son contraire souhaité. Mobiliser 80.000 policiers et gendarmes, convoquer tous les préfets à Paris, n’est pas une réponse adéquate à un mouvement social. On ne traite pas les citoyennes et les citoyens comme des bandits de grand chemin. Les délires de Retailleau sur « une extrême-gauche violente », amalgamant et insultant la France Insoumise et son chef Jean-Luc Mélenchon » d’ingénieur en chef des esthètes de la violence qui provoquent, insultent et menacent à tour de bras ».
En fait Retailleau et Macron se livrent à une provocation comme les Etats savent le faire. Mais une fois encore le bénéfice politique peut profiter au bloc populaire, les gens ne sont pas dupes des mensonges politico-médiatiques des marchepieds du fascisme.
Le ministre démissionnaire de l’intérieur portera la responsabilité des violences puisqu’il les annonce. En interdisant tout blocage il est certain d’affronter un mouvement qui s’intitule « Bloquons tout! ». Retailleau prend de mesures digne des régimes néofascistes (on pense à Javier Milei qui n’autorise pas aux manifestants de bloquer une rue et les oblige à marcher sur le trottoir !)
Mais Retailleau et Macron ne devraient pas oublier ce qu’écrivait Karl Marx sur la France « La France est le pays où, dans les luttes historiques des classes, on a plus que partout ailleurs livré des combats décisifs. »
Demain on grève, on bloque et on manifeste partout !
NBH
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