
« Macron démission ! ». C’est le slogan unanime qui a parcouru les milliers d’initiatives dans la journée du 10 septembre. Piquets de grève, actions spontanées, manifestations, chenilles sur des ronds-points, tout un élan populaire est entré en mouvement après plus d’un mois de préparation rythmé par des assemblées citoyennes. Au total, 500 000 personnes y ont participé, faisant de cette journée la plus grande manifestation auto-organisée depuis celle des Gilets jaunes le 17 novembre 2018.
La nomination de Sébastien Lecornu la veille, nouveau Premier ministre illégitime et usurpateur, n’aura fait que renforcer la colère profonde dans le pays. L’Insoumission était en direct de plus de 150 initiatives, de blocages des ronds-points, lycées, axes routiers, carrefours, jusqu’aux assemblées citoyennes de fin de journée pour préparer les suites du 10 septembre. Une journée d’engagement, d’exemplarité et de solidarité que L’Insoumission a couvert en longueur et sur laquelle nous vous proposons de revenir. Le comité de rédaction remercie chaleureusement ses reporters et reportrices aux quatre coins du pays qui ont permis à notre média de réaliser une couverture aussi large de cette journée. Notre article.
Pour aller plus loin : 10 septembre – Multiplication des rassemblements et points de mobilisation depuis l’aube, la police de Macron déjà déchaînée : point sur la journée de mobilisation à 11 heures
10 septembre : dès l’aube, blocages et points de mobilisation se sont multipliés partout dans le pays
Depuis tôt dans la matinée, ce mercredi 10 septembre, les points de blocage et de rassemblement se sont multipliés dès 5 heures du matin. Parmi les premiers à ouvrir le bal de la mobilisation, des points de blocage routiers à Caen, Rouen, Pau, au dépôt de bus RATP du 18ᵉ arrondissement de Paris ou à la porte d’Aubervilliers. Dès le début des blocages, à l’image de la députée Alma Dufour présente à Saint-Étienne-du-Rouvray avant le lever du jour, militants et parlementaires de la France insoumise étaient déjà présents en masse en soutiens aux personnes mobilisées.
Entrepôts de multinationales, magasins de grands groupes agroalimentaires et divers lieux de production ont été investis par centaines tout au long de la journée, notamment pour dénoncer la complicité de certaines multinationales avec le génocide à Gaza ou les conditions de travail indignes de millions de salariés. Ainsi par exemple ont été bloqués ou sujets à la grève les entrepôts logistiques Amazon de Lauwin-Planque ou Bretigny-sur-Orge, le Carrefour de Saint-Denis, le centre de tri ménager de Saint-Ouen, le site Sanofi de Maisons-Alfort ou la gare de Lyon. À chaque fois, une revendication commune : le départ d’Emmanuel Macron. Et une caractéristique commune aux actions : l’auto-organisation.
La jeunesse aussi s’est largement mobilisée avec le blocage d’au moins 150 lycées partout dans le pays où élèves, parents d’élèves et membres du personnel en grève se sont tenus côte-à-côte. Ainsi, par exemple des lycées Liberté à Romainville, du lycée Corot à Savigny-sur-Orge, du lycée Montgrand à Marseille, Jean Jaurès à Montreuil, Sophie Germain et Avron à Paris.
Même détermination dans les universités – comme à Paris, Nice, Mulhouse, Besançon, Saint-Étienne, Grenoble, Lyon ou Montpellier – et devant les hôpitaux et de nombreux services publics où les militants et parlementaires insoumis se sont rendus en nombre pour soutenir les travailleurs et travailleuses en lutte du secteur public.
En parallèle des actions de blocages, des centaines de rassemblements et cortèges massifs, festifs et pacifiques dépassant toutes les attentes ont battu le pavé des rues des quatre coins du pays. Là encore, un mot d’ordre commun : le départ d’Emmanuel Macron. Ainsi de Belfort à Strasbourg, de Marseille à Rennes, de Montpellier à Saint-Denis, de Toulouse à Maisons-Alfort, de Pau à Laval, de Tours à Metz ou encore à Paris de la Place de la République à la Place des fêtes, des dizaines de milliers de manifestants exemplaires ont montré toute leur détermination et leur efficacité.
Violences, intimidations, incendies : la répression d’une police chauffée à blanc par Retailleau et Macron
Lundi et mardi, le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, appelait à mots à peine couverts à la violence des forces de l’ordre, impliquées dans des proportions numériques hallucinantes, envers les personnes mobilisées.
Et elles n’ont pas trainé. Dès le petit matin à Porte de la Chapelle, les troupes de Bruno Retailleau ont tabassé et matraqué des manifestants pacifiques. Des exactions malheureusement annonciatrices des centaines de vidéos et témoignages qui devaient émerger dans la journée et faire état d’une violence inouïe de la part des forces de l’ordre.
Ainsi par exemple, au-delà plusieurs centaines d’interpellations sans justification et gardes à vue desquelles la quasi-totalité des personnes concernées sont d’ores et déjà sorties sans aucune poursuite, la BRAV-M a chargé et tabassé des lycées et des cortèges pacifiques, interrompu des interviews de syndicalistes en plein direct à la télévision, a entravé le travail de la presse, et certaines « forces de sécurité’ sont allés jusqu’à gazer des enfants et leurs parents à la sortie des classes.
À Brétigny-sur-Orge et dans le centre de Paris, le déchaînement incontrôlé des policiers a même conduit à des incendies et des départs de feu. Face à l’incendie dans le centre de Paris, la Procureure de la République elle-même aura fini par reconnaitre que le départ de feu provenait… des forces de l’ordre, et non des manifestants comme l’ont martelé les plateaux de télévision pendant de longues heures.
« Le Président ne souhaite pas changer de politique, alors il nous faudra changer de Président »
La mobilisation de ce mercredi 10 septembre a été spectaculaire. Un succès immense, des cortèges massifs, festifs et conviviaux qui le seraient demeurés d’un bout à l’autre de la journée si Emmanuel Macron n’avait pas fait le choix de la répression à tous crins pour faire face aux près de 70 % de Français exigeant sa démission.
Après la chute de François Bayrou ce lundi 8 septembre, cette journée de mobilisation s’est imposée comme une nouvelle manifestation d’ampleur d’une volonté populaire claire : la rupture totale avec la politique conduite par Emmanuel Macron depuis bientôt 10 ans.
Mais comme l’a rappelé la présidente du groupe de la France insoumise à L’Assemblée nationale, Mathilde Panot à l’occasion de la chute du gouvernement Bayrou, puisque « le Président ne souhaite pas changer de politique, alors il nous faudra changer de Président ».
Ce 10 septembre l’a montré plus que jamais : le peuple veut changer de Président. Dans la rue comme à l’Assemblée nationale, avec le dépôt d’une nouvelle motion de destitution, la France insoumise fera tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir.
Retour en image sur l’immense succès des mobilisations du 10 septembre aux quatre coins du pays

Marseille

Marseille

Belfort

Strasbourg

Rennes



Paris (périphérique bloqué)



Le Havre


Angoulême

Paris (Châtelet)


Lille (Lycée Pasteur)

Saint-Denis (93)



Montpellier

Moulins


Saint-Nazaire


Lille



Marseille

Maisons-Alfort

Toulouse

Arbois (Assemblée générale)

Toulouse (péage de l’Union)


Amiens

Argenteuil




Longwy


Pau

Paris (Lycée Voltaire)

Laval







Lans (barrage filtrant)

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Source: https://linsoumission.fr/2025/09/11/succes-10-septembre-images/
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/500-000-personnes-partout-en-france-retour-en-images-sur-limmense-succes-populaire-du-10-septembre-li-fr-11-09-25/