
Revue de presse au lendemain de la chute de Bayrou et à la veille du 10 septembre.
Par Revue de Presse
Wall Street Journal : « L’une des crises politiques les plus graves de l’après-guerre en France »
« Le président Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir avec l’intention de relancer l’économie française en berne grâce à des réductions d’impôts visant à déclencher un boom des investissements.
Huit ans plus tard, ce boom ne s’est pas produit. Et le déficit abyssal créé par ces réductions d’impôts alimente aujourd’hui l’une des crises politiques les plus graves de l’après-guerre en France, jetant le doute sur l’avenir de ses ambitions de libérer l’économie française. »
New York Times : « Macron acculé »
« La France est difficile à changer et impitoyable envers les présidents qui tentent de le faire (…). (Emmanuel Macron) se trouve acculé, sans direction claire à suivre. »
Les Échos : « Emmanuel Macron est devenu la cible numéro 1 »
Extraits de « Le fait du jour politique » de Cécile Cornudet, les Échos du 9 septembre.
« Emmanuel Macron connaît bien l’écran de fumée, dès lors qu’il s’agit de ménager un effet de surprise. Il l’a déployé ces jours derniers pour mieux laisser ouvert son scénario post-Bayrou. À tous ses interlocuteurs, des pistes différentes. Ouvrir, tester, brouiller, la recette est imparable. Le Premier ministre chute lundi soir, l’écosystème reste dans le brouillard. (…)
Derrière l’écran de fumée, y a-t-il un scénario bouclier pour le chef de l’État ? Les sondages publiés la semaine dernière ont secoué l’Élysée. À 15 ou 17 % d’opinions favorables, c’est la cote d’alerte. (…)
Emmanuel Macron est devenu la cible numéro 1 : comment se protéger ? (…) Dans la fumée des derniers jours, il y avait une ligne claire : il faudrait faire vite, nommer un gouvernement pour éviter d’être trop ciblé dans les mouvements sociaux des 10 et 18 septembre. Mais la fumée est un tel refuge que la tentation peut être grande d’y rester un peu… »
Le Monde : « Le président de la République dans un champ de ruines »
« Parmi les expérimentations politiques hasardeuses tentées durant le second mandat d’Emmanuel Macron, le vote de confiance demandé lundi 8 septembre par François Bayrou sur la situation des finances publiques restera dans les annales. (…) La maigre coalition qui le soutenait s’est rétrécie. (…)
Le désastre qui en résulte est total. Au-delà du camouflet, rien n’est réglé sur le fond et le président de la République se retrouve dans une situation politique de plus en plus inextricable. (…) À la perte de la majorité absolue en 2022 a succédé, deux ans plus tard, celle de la majorité tout court, au terme d’une dissolution, cet autre coup qui s’est avéré une faute politique, dont les effets se révèlent toujours plus délétères. (…)
L’exécutif a largement sous-estimé dans ses tentatives d’approche la forte impopularité de la politique qu’il défend (…) La situation de blocage dans laquelle s’est installé le pays est grave. Les politiques publiques sont à l’arrêt, la tension sociale s’accroît, le décalage s’accentue entre le rôle que veut jouer le président sur la scène mondiale et les moyens effectifs dont il dispose pour tenir ses engagements.
Au fond de cette impasse, le danger majeur qui menace notre pays, l’accès de l’extrême droite au pouvoir, ne cesse de grandir. »
Même eux le disent ! Pécresse pour une « élection présidentielle anticipée » : « Certains disent : “nouvelle dissolution”. Je n’ai absolument pas le sentiment qu’une dissolution, qui était une erreur, si on la reproduit, ça résolve les problèmes. Je ne crois pas qu’une nouvelle dissolution apporte la stabilité au pays, qu’elle lutte contre le fractionnement politique, qu’elle nous apporte la stabilité dont nous avons besoin », a-t-elle ajouté. Emmanuel Macron doit « accepter l’idée de programmer sa démission » (Jean-François Copé) .« Je connais mon histoire constitutionnelle et je suis issu de la famille gaulliste », lance le maire de Meaux. « Je rappelle que le général de Gaulle a démissionné deux fois. Et pas dans des petits moments. En 1946, où il était la star absolue, le libérateur de la France, et où les guerres intestines des partis faisaient que le pays était ingouvernable », explique-t-il. |
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Source: https://infos-ouvrieres.fr/2025/09/13/emmanuel-macron-est-devenu-la-cible-numero-1-les-echos/
URL de cet article:https://lherminerouge.fr/emmanuel-macron-est-devenu-la-cible-numero-1-les-echos-13-09-25/