
Moins de 100 personnes ont bravé la pluie, ce samedi 13 septembre 2025, à Quimper (Finistère), pour participer à une assemblée générale du mouvement Bloquons tout. Grève, tractages, blocages, cibles économiques… La journée d’action du 18 septembre se prépare.
Par Catherine JAOUEN.
Ce samedi 13 septembre 2025, sous une pluie battante, moins de 100 personnes – 50 selon le décompte de la police – se sont réunies place Saint-Corentin, à Quimper (Finistère), à l’appel du mouvement Bloquons tout, « contre l’austérité et les inégalités ». Il y a là des militants syndicaux, politiques (Lutte ouvrière), des anarchistes, des citoyens « inquiets »…
Une première journée de mobilisation a rassemblé environ 400 personnes, mercredi 10 septembre. La prochaine journée d’action, cette fois intersyndicale, aura lieu jeudi 18 septembre. Comment s’y préparer ? C’est l’objet de l’assemblée générale « citoyenne » quimpéroise, qui a débuté vers 14 h 45.
A quelques mètres, la police veille à ce que le rassemblement ne gêne en rien la circulation. « C’est ce qu’on a expressément demandé aux organisateurs », appuie un officier.
S’organiser, faire durer le mouvement
Comment s’organiser ? Quels modes d’action envisager pour « faire durer le mouvement » ? Comment être « plus présent et efficace sur les réseaux sociaux » ? Comment « élargir la mobilisation » ? Comment alimenter la caisse de grève ? En petits ateliers, chacun fait part de ses idées. Le fruit de la réflexion collective est ensuite noté sur un tableau. La « démocratie » est en marche.
Orane, 23 ans, est étudiante. Elle est là pour « voir un peu comment les choses vont se passer pour le 18 ». La précarité l’inquiète tout particulièrement. « Quand on est étudiant, on connaît malheureusement… Je ne veux pas de ce modèle de société. »
Bolloré dans le collimateur
Un intervenant s’interroge sur l’efficacité des actions. « La grève ? Oui, mais ça coûte cher et ça va être difficile pour beaucoup de monde. Il est important de cibler les points névralgiques et économiques. Et une cible coche à peu près toutes les cases : le groupe d’un grand milliardaire breton. » Dans le collimateur des militants, Vincent Bolloré, qui possède plusieurs usines à Ergué-Gabéric.
Un participant pense au milieu rural, où il est plus difficile de mobiliser. Une autre propose de tenter de rallier au mouvement les marins-pêcheurs du Guilvinec.
« On peut gagner par le nombre »
« Il faut faire l’effort d’aller vers ceux qui ne sont pas encore convaincus, pour leur dire qu’on peut gagner par le nombre », exhorte Yannick, de Solidaires. « Ils n’ont pas réussi à nous diviser – sous-entendu les gouvernants, N.D.L.R. – cette fenêtre-là, il faut l’enfoncer. »
Il est 17 h. Il ne reste qu’une poignée de militants sur place. Les groupes ont été constitués pour les prochains jours : cantine solidaire, logistique, garderie militante, événements solidaires, médiation, coordination…
Deux actions sont d’ores et déjà prévues d’ici le 18 septembre : un tractage à la gare de Quimper ce dimanche en fin d’après-midi, et un autre mardi 16 septembre, devant Entremont (désormais Euroserum).
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