Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine – Bolivar infos
Le président des États-Unis, Donald Trump, a révélé sur sa plate-forme Truth Social que, « sous ses ordres », les forces militaires des États-Unis avaient mené à bien une « seconde attaque cinétique » en mer des Caraïbes.
Selon lui, l’objectif était un groupe de « narco-terroristes vénézuéliens confirmés », dans un récit qui cherche à présenter le Venezuela, comme la soi-disant source du trafic de stupéfiants, bien que les États-Unis, l’Union européenne et la DEA (Drug Enforcement Administration ou Administration de Contrôle des Drogues) elle-même considèrent le pays comme libre de production et de transit de stupéfiants.
Selon ce que dit Trump, le bateau se trouvait dans les eaux internationales et transportait des drogues illégales quand il a été atteint. Trump affirme que cette opération a provoqué la mort de ceux qu’il considère sans aucun fondement comme des « terroristes. » Cette annonce suit une première attaque rapportée précédemment et la situe dans une campagne de justification d’un large déploiement militaire en mer des Caraïbes en vue d’avancer sur le Venezuela.
Quelques minutes avant que Trump fasse cette annonce, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, non seulement a nié catégoriquement la version des faits présentés par Trump mais il a exigé qu’une enquête de haut niveau soit menée sur la vidéo utilisée comme preuve pour justifier la première action militaire qui avait coûté la vie à 11 personnes. Et il a souligné la gravité du fait que Trump indique un nombre de morts que, selon lui, « aucun organisme des États-Unis n’a confirmé » officiellement.
«C’était très grave qu’ils aient mis dans leur bouche des affirmations qu’aucun organisme des États-Unis n’a confirmées, » a averti Maduro, soulignant l’incident comme un « grave précédent de manipulation médiatique et politique. » Le dirigeant vénézuélien a fait valoir que la diffusion de cette vidéo aurait un objectif clair : lier faussement le Venezuela au trafic de drogue, le peindre comme un narco-Etat et ainsi créer un prétexte pour justifier une agression militaire visant à changer de Gouvernement. « On ne peut pas jouer avec la vie, ni avec la vérité, ni avec l’image d’un pays, » a-t-il déclaré.
Maduro, a également fait valoir que cet épisode est présenté comme le fer de lance d’une guerre médiatique et psychologique orchestrée depuis Washington. Il a averti qu’il ne s’agit pas d’un fait isolé, mais d’une tactique pour alimenter un récit de chaos et de violence au Venezuela, ouvrant la voie à des interventions futures.
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