
Par Antoine MANESSIS.
Un million. Nous étions un million à manifester dans le pays à l’appel de l’intersyndicale(CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) . 500.000 selon la police.
Malgré les provocations débiles de Bruno Retailleau et quelques cagettes en feu filmées ad nauseam par BFM, le flot énorme s’est répendu dans les rues, les avenues et les places. Signalons les charges et les violences policières comme celle d’un policier donnant un coup de pied à une manifestante à terre (filmé) ou le déploiement de 26 Centaure (des blindés de la gendarmerie)… Ce qui devrait indigner toute personne douée de raison.
Manif gigantesque à Paris, géantes à Grenoble, Nantes, Marseille, Toulouse, Lyon…et dans 250 villes de France.
« La mobilisation est déjà un succès », assure la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
CGT qui, au vu des cortèges, reste bien la première confédération syndicale sur le terrain de la lutte.
Les syndicats vont faire le point sur les grèves. Question centrale on le sait bien. Lors du mouvement pour la retraite nous avions d’immenses manifestations mais la grève ne fut pas à la hauteur de la mobilisation.
Disons-le une fois encore, accabler les « directions » syndicales ou l’unité d’action avec le syndicalisme d’accompagnement ne nous semble pas être une explication. « Benoit Frachon revient! » n’est pas forcément une vision d’avenir. Ni insulter la CFDT sur laquelle on peut, en revanche, être lucide et sans illusion.
Il nous semble, mais cela mérite une étude plus approfondie, que l’explication la plus sérieuse demeure, pour paraphraser Fredrich Engels, dans « La situation de la classe laborieuse » en France.
Reste que des grèves ont eu lieu (énergie, transports, fonction publique, école…), que des centaines de blocages ont eu lieu, que les assauts policiers ordonnés par Retailleau n’ont pas pu les empêcher.
Les jours qui vont suivre seront essentiels. De nouvelles dates circulent, les citoyens et les syndicats décideront.
Après le 10, le 18 doit être un élan vers un élargissement et la reconduction des grèves. C’est là que se trouve le nœud gordien. Sans négliger, en parallèle, la bataille politique et institutionnelle pour obtenir le départ d’Emmanuel Macron.
Nous sommes engagés dans une grande bataille politique dont l’issue peut être une alternative de progrès social, démocratique et de paix pour notre peuple.
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Source: https://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2025/09/18-septembre-et.on-continue.html
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