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Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, qui doit être révélé dans quelques jours, contiendrait une mesure visant à améliorer la pension des femmes, rapporte le quotidien « Le Monde » qui a pu consulter, lundi 29 septembre, une lettre envoyée par le Premier ministre, Sébastien Lecornu aux acteurs sociaux.
Clémentine EVENO.
Alors que l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation, jeudi 2 octobre, le quotidien Le Monde révèle que le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, qui doit être révélé dans quelques jours, contiendrait une mesure visant à améliorer la pension des femmes. Une information révélée par une lettre envoyée, lundi 29 septembre, par Sébastien Lecornu aux acteurs sociaux.
Or, la disposition évoquée par le Premier ministre dans son courrier s’inspire du projet d’accord élaboré, à la fin du mois de juin, lors de la négociation sur les retraites entre syndicats et patronat, qui s’était soldée par un échec. Il était proposé que les modalités de calcul de la pension des femmes soient modifiées.
30 euros de plus par mois, selon la version la plus « généreuse » des simulations
Ainsi, il était envisagé de faciliter les départs anticipés à la retraite pour les femmes ayant accompli une carrière longue, en prenant en considération deux trimestres de cotisation attribués au motif qu’elles ont eu et élevé des enfants. Il était également proposé que soient prises en compte les 24 meilleures années de rémunération pour les mères d’un ou deux enfants, et les 23 meilleures années pour les mères de trois enfants et plus (contre 25 à l’heure actuelle).
L’Humanité s’était penché au mois de juin sur ce dernier dispositif, proposé par le Medef. Et d’après une note de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (Cnav) transmise aux négociateurs, le résultat serait le suivant : une femme percevant 1 000 euros de pension gagnerait 30 euros de plus par mois, selon la version la plus « généreuse », dans laquelle environ 50 % des retraitées verraient leur pension augmenter d’environ 3 % en moyenne, indiquent les simulations effectuées par la Cnav.
Sauf qu’en pratique, ce n’est même pas certain. La hausse du salaire annuel moyen aurait pour conséquence perverse de priver certaines femmes du minimum contributif (Mico), un coup de pouce augmentant leurs pensions à condition que ces dernières n’excèdent pas un certain seuil.
« Il y a six demandes, il faut qu’il réponde aux six demandes »
Le Premier ministre, qui avait un temps prévu de « réactiver le conclave » selon des informations de presse reportées par l’AFP, s’est vu opposer une fin de non-recevoir par la CFDT. L’organisation syndicale avait rappelé début septembre avoir « négocié loyalement pendant six mois pour corriger la dernière réforme. Le Medef a préféré l’échec. La seule voie possible pour la CFDT est désormais de suspendre la réforme et de renvoyer les choix futurs à 2027 ».
Du côté de la CGT, Sophie Binet a affirmé, jeudi 25 septembre, à propos de Sébastien Lecornu : « Il y a six demandes, il faut qu’il réponde aux six demandes », au micro de France 2. Et sur la question de la retraite, la revendication est limpide : « l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans », selon la liste évoquée par l’intersyndicale dans son communiqué.
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