Environ 1 200 personnes ont manifesté contre la politique du gouvernement et du président Macron, ce jeudi 2 octobre 2025, à Quimper (Finistère). C’est deux mille de moins que lors de la mobilisation du 18 septembre 2025.
Par Pierre FONTANIER.
10 h 15 sur la place de la Résistance à Quimper (Finistère). En ce jeudi 2 octobre 2025, pour la deuxième journée de mobilisation nationale contre la politique du gouvernement du premier ministre Sébastien Lecornu et du président de la République, Emmanuel Macron, ils ne sont qu’une cinquantaine. Pour l’instant.
Chasubles et drapeaux orange
Une heure plus tard, ils sont environ 1 200 dans le cortège qui s’élance sur les quais de l’Odet. C’est deux mille de moins que le 18 septembre 2025.
Céline Labrune et Pascal Noizet, secrétaires départementaux de la CFDT Finistère (le syndicat compte 19 000 adhérents dans le département, dont environ 2 500 sur le territoire de Quimper Bretagne occidentale, la communauté d’agglo), ont sorti chasubles et drapeaux orange.
Ils montrent à qui veut le voir le livret du gouvernement, mis à disposition en juin dernier « pour apprendre aux entreprises à gérer les travailleurs pauvres. Les politiques qui nous gouvernent reconnaissent donc qu’il y a des gens, en France, qui ne peuvent pas vivre de leur travail. Comment peut-on accepter que des gens se lèvent le matin pour ne pas vivre décemment de leur travail ? », s’exaspère Céline Labrune.
Une précarité grandissante
« 1 200 travailleurs meurent chaque année dans le cadre de leur travail, soit trois personnes par jour », complète Pascal Noizet. 1 200, c’est le nombre de personnes mobilisées ce matin. Une pure coïncidence, malgré tout lourde de symbolique. « Dans le Finistère, de plus en plus de salariés sont condamnés à vivre dans leur voiture. Et beaucoup n’ont pas les moyens de l’entretenir ou la faire réparer », constate-t-il en faisant le tour des parkings d’entreprises.
« Beaucoup de salariés cumulent deux, trois emplois pour survivre. Avec le risque d’accident que cela implique quand vous embauchez le matin après avoir livré des journaux la nuit », poursuit le secrétaire départemental. Autour d’eux, les autres syndicats et des partis politiques sont également mobilisés : la CGT, Sud, Lutte ouvrière, le Nouveau parti anticapitaliste… Augmentation des salaires, amélioration du pouvoir d’achat, refus du projet de budget du gouvernement et d’une santé au rabais… Les revendications sont nombreuses.
Le cortège s’élance vers 11 h 15 et pendant une heure trente, suit le parcours classique des manifestations dans la préfecture du Finistère : la rue de la grande Poste, le rond-point de la route de Brest, la place Alexandre-Massé, la place Saint-Corentin, la rue Kéréon…
Thomas, 16 ans, est venu « avant tout pour s’opposer à la politique du gouvernement qui a déjà trop duré. Le résultat des législatives en juillet 2024 (N.D.L.R. : la victoire du Nouveau front populaire de la gauche) n’a pas été respecté. On a un nouveau Premier ministre, mais toujours pas de changement de cap. On est aussi là pour la lutte en faveur de la Palestine à la place d’une complicité avec Israël qui massacre un peuple. »
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