
Par Stop the War.
Présentation de la conférence de presse par Stop the War
Partout en Europe, les gouvernements ont lancé un programme de réarmement à l’échelle du continent, et le Royaume-Uni joue un rôle de premier plan. Les priorités sociales de l’Europe sont en train d’être profondément réorganisées. Dans ce pays, les dépenses militaires doivent atteindre 5 % du PIB, tandis que les dépenses d’éducation stagnent à 3,5 %. Il ne fait aucun doute sur l’origine des fonds pour financer ce réarmement massif.
En réponse, les militants européens contre la guerre se rassembleront à Paris les 4 et 5 octobre. La conférence est organisée par des députés français de la France insoumise (LFI), avec le soutien de la Stop the War Coalition, ainsi que de parlementaires et de syndicalistes venus de tout le continent.
Le mardi 23 septembre, une conférence de presse a été tenue à Londres par l’Association de la presse étrangère, avec la participation de Jérôme Legavre (député LFI), de Jeremy Corbyn (député britannique), de Brian Eno (président de Stop the War) et de John Rees (membre de Stop the War).
Intervention de Jérôme Legavre, député LFI (extraits)
Avant tout, je tiens à saluer cette initiative et à remercier les organisateurs et participants, avec qui nous avons lancé il y a quelques mois un large appel contre la guerre, aux côtés de plusieurs députés de France, de Grande-Bretagne, d’Espagne, de Belgique, d’Irlande, de Grèce et de Suède, ainsi que de syndicalistes et d’artistes, dont Annie Ernaux, prix Nobel de littérature. Ensemble, nous préparons une conférence internationale contre la guerre et contre le génocide du peuple palestinien, qui réunira des délégations d’environ 18 pays, ainsi qu’un grand rassemblement anti-guerre qui aura lieu à Paris le 5 octobre.
Il est impossible de commencer sans parler de la situation à Gaza et en Palestine. Je ne vais pas énumérer toutes les atrocités que l’État d’Israël commet quotidiennement à Gaza et en Cisjordanie. Nous le voyons clairement : l’objectif réel de Netanyahou dans cette guerre est l’éradication systématique et l’expulsion d’un peuple tout entier. Il s’agit de mettre fin une fois pour toutes au peuple palestinien.
Cela est en train de se produire et n’est possible qu’avec la complicité des différents gouvernements. Je pense bien sûr au gouvernement américain, au gouvernement britannique, mais aussi au gouvernement français, qui se vante d’avoir reconnu l’État palestinien, tout en continuant à vendre des armes à Israël (…).
Je veux saluer les dizaines de milliers de personnes en Italie qui ont décidé hier de faire grève et de manifester massivement contre le génocide, contre la complicité du gouvernement Meloni.
J’ai une pensée particulière pour les dockers de Gênes et leur syndicat, dont le porte-parole a signé notre appel et se trouve aujourd’hui à bord de la flottille pour Gaza. Il a déclaré : « Si nous perdons le contact avec nos navires, avec nos camarades, ne serait-ce que vingt minutes, nous paralyserons toute l’Europe. » Ils ont tout notre soutien.
Ce sont eux qui nous montrent la voie. Je veux saluer également tous les militants, et parmi eux évidemment mes collègues et camarades députés de LFI, qui naviguent actuellement avec la flottille pour briser le blocus de Gaza.
Toutes ces initiatives s’inscrivent dans une mobilisation populaire continue et déterminée. Je pense notamment aux puissantes manifestations qui se déroulent ici, en Grande-Bretagne.
Le combat contre le génocide est aussi le combat contre nos gouvernements
Si j’insiste autant sur l’horreur de ce qui se passe en Palestine, c’est parce que l’écrasement d’un peuple tout entier représente le visage, l’avenir que ce système et ses gouvernements réservent à l’ensemble de l’humanité.
C’est pourquoi, en France, la France insoumise demande des sanctions, un embargo immédiat sur les livraisons d’armes, et la suspension de tous les accords commerciaux, académiques, scientifiques et culturels avec Israël (…).
Le président Macron, qui refuse obstinément de renoncer à sa politique, a nommé son ministre de la Défense, son ministre de la guerre, comme Premier ministre.
Quel symbole ! Le Premier ministre actuel est celui qui garantit les livraisons d’armes à Israël, lesquelles se sont élevées à 22 millions d’euros en 2024.
C’est aussi lui qui, en 2023, alors que la guerre en Ukraine avait déjà coûté la vie à des centaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes, déclarait : « Il faut reconnaître que la guerre en Ukraine est une opportunité pour l’industrie d’armement française. » (…)
Face à cette situation, je suis fermement convaincu qu’il existe une aspiration profonde au sein du peuple, au sein du monde du travail : les choses doivent changer radicalement.
Le 10 septembre, en France, sans attendre le moindre appel des confédérations syndicales, un demi-million de personnes sont descendues dans la rue avec une seule revendication :
« On arrête tout – Macron doit partir ! ». Et le 18 septembre, plus d’un million de personnes ont manifesté avec leurs syndicats.
La réalité, c’est que ce n’est plus le moment des compromis, ni des petits arrangements avec ce système et ses dirigeants, qui profitent de la destruction et du chaos qu’ils provoquent – un système qui mène à la barbarie.
Le moment est venu d’unir les militants, les forces qui luttent, qui agissent, pour rompre de manière décisive avec ce système.
Et c’est précisément ce que nous ferons à Paris, les 4 et 5 octobre.
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Source: https://infos-ouvrieres.fr/
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