
Par Y.G. (Presse Océan)
La CGT annonce une manifestation à la rentrée pour s’opposer à la fermeture redoutée du bloc obstétrical de la maternité du centre hospitalier Erdre et Loire, qui signifierait le transfert des femmes enceintes vers d’autres établissements au moment de leurs accouchements. L’an passé, 597 enfants sont nés à l’hôpital d’Ancenis.
La réponse n’a pas tardé, ainsi que la CGT l’avait promis : le syndicat va orchestrer le samedi 9 septembre 2023 une grande mobilisation pour protester contre la fermeture redoutée du bloc obstétrical de la maternité du centre hospitalier Erdre et Loire, à Ancenis, qui signifierait le transfert des femmes enceintes vers d’autres établissements au moment de leurs accouchements.
En l’état, il va manquer « au moins deux gynécologues obstétriciens au 1er novembre »
La menace d’une interruption d’activité définitive du bloc obstétrical – qui a orchestré 597 accouchements en 2022 – plane dès l’automne, faute d’effectifs suffisant, ainsi que l’a révélé Presse Océan . Il manquera au moins deux gynécologues obstétriciens à compter du 1er novembre
, expose Sandrine Delage, directrice de l’hôpital. On a lancé le recrutement de praticiens mais on subit, comme tous les établissements, les contrecoups de la baisse de la démographie médicale […] Si on a des candidats, on les prend et on continue, mais on sait bien que la situation est tendue. On se donne jusqu’au moins de septembre pour réaliser ces recrutements. Si on n’y arrive pas, on s’organisera pour devenir une maternité sans accouchements
.
Le curieux concept d’une « maternité sans accouchements »
En cas de fermeture confirmée du bloc obstétrical, l’activité de la maternité – consultations, échographies, préparations à l’accouchement, suites de couche, prise en charge des enfants en bas âge… – se poursuivra, assure Sandrine Delage. Les parturientes, une fois l’accouchement opéré, pourront réintégrer le centre hospitalier Erdre et Loire et y passer la période dite de post-partum.
En interne, des voix redoutent tout de même une fuite des futures parturientes vers les autres structures hospitalières, publiques ou privées, notant : Sauf complications, on préfère accoucher sur le site où on a été suivies
.
La CGT, qui dénonce un affaiblissement
de l’hôpital d’Ancenis, entend gagner le soutien de la population pour sauver l’activité accouchements, à l’instar de la mobilisation orchestrée au printemps dernier pour défendre les urgences, service actuellement fermé en soirée et la nuit mais qui retrouvera un fonctionnement H24 à partir du 1er novembre.
« Personnel compétent reconnu »
La section CFDT du centre hospitalier Erdre et Loire (CHEL) note que l’idéal serait d’avoir 3 gynécologues
et souligne que ce service maternité est doté de personnel compétent reconnu (sages-femmes, auxiliaires puéricultrices…)
, qui assure un suivi sérieux et compétent tout au long de la grossesse, pendant l’accouchement et après la naissance du bébé
.
Le manque de gynécologues obstétriciens, note la CFDT, met en difficulté les parturientes, qui devront choisir un lieu pour accoucher à plus de 50 kilomètres de leur domicile
. Le syndicat promet de rester vigilant sur les moyens mis en place pour assurer la sécurité de ces femmes, notamment pour obtenir des chambres d’hôtel lorsqu’elles arrivent à terme, ou si besoin d’une surveillance préconisée, avec un transport sécurisé compris
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