À l’appel du syndicat FO-Pénitentiaire, une quarantaine de gardiens de prison manifestaient ce mercredi, à Brest, devant les portes de la maison d‘arrêt de L’Hermitage. Ils ont quitté les lieux après avoir été reçus par la direction.

À 6 h 30 ce mercredi 27 septembre 2023, une quarantaine de surveillants de la maison d’arrêt de L’Hermitage, à Brest, se sont installés dans le calme devant les portes de la prison. (Photo Le Télégramme/Valérie Gozdik)
À 6 h 30, ce mercredi 27 septembre 2023, une quarantaine de surveillants de la maison d’arrêt de L’Hermitage, à Brest, ont manifesté dans le calme devant les portes de la prison. Répondant à l’appel du syndicat FO-Justice, les agents réclament plus de personnels pour s’adapter à la surpopulation carcérale. « Ce rassemblement fait suite à aux retards de service de 15 minutes appliqués par les surveillants après leur prise de service », explique Reynald Cochennec, délégué syndical Force ouvrière (FO) à la maison d’arrêt.
Surpopulation carcérale et insuffisance de personnels
« À Brest, le taux d’occupation est de 159 %. Soit 410 détenus pour 254 places et une cinquantaine de détenus dorment au sol », dénoncent Damien Luce et Reynald Cochennec, respectivement délégué régional FO et représentant local de la branche pénitentiaire du syndicat. « Les conditions de travail sont très dégradées », ajoutent les deux porte-parole qui pointent « l’épuisement » des gardiens de prison.
« La maison d‘arrêt compte 122 agents en théorie. À l’heure actuelle, seuls 105 sont opérationnels », étayent les représentants FO qui dénoncent l’insuffisance de la dernière campagne de recrutement national. « 1000 postes étaient à pourvoir dans l’Hexagone. Seuls 200 gardiens ont été recrutés… », souffle Damien Luce. « Personne ne veut être gardien de prison aujourd’hui, regrette un des grévistes. C’est un métier difficile et dangereux et c’est pour cela que le recrutement des gardiens est un problème auquel sont confrontés tous les établissements pénitentiaires ».
Reçus par la direction
Les délégués syndicaux et quelques surveillants ont été reçus par la directrice Stéphanie Bilger et son adjointe, en fin de matinée. « La direction a demandé que cessent les retards de prise de service et nous a laissés exposer les difficultés des conditions de travail des agents. Cependant, nous n’avons pas été fixés sur le nombre de postes supplémentaires prévus à Brest », déclare Damien Luce.
Contactée au téléphone, la directrice n’a pas souhaité commenter cette entrevue. À 12 h, les grévistes quittaient les lieux et les entrées et sorties de l’établissement se faisaient de nouveau normalement.
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