
À Brest, l’intersyndicale déplore des « dizaines » de cas d’accompagnants scolaires dont les contrats n’ont pas été renouvelés pour la future année scolaire. Une « discrimination à l’embauche » due aux absences en raison de leurs maladies.
Il y a quinze jours, le cas de Marylène, accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH), avait fait grand bruit. En poste depuis six ans, elle a appris que son contrat n’a pas été renouvelé pour la future année scolaire. La raison évoquée : ses absences liées à sa maladie.
Une intersyndicale large
(SUD, FSU, CGT, CFDT, FO, Unsa et CNT) s’est tenue ce mercredi 6 juillet pour évoquer cette situation. Plusieurs témoignages d’autres AESH ont permis de découvrir que son cas était loin d’être isolé.
Nous nous rendons compte que plusieurs dizaines de situations de ce type existent dans le Finistère »,
expose Olivier Cuzon, responsable syndical chez Éducation. Il est expliqué aux AESH, bien souvent féminines, que les enfants en situation de handicap ont besoin d’un suivi régulier. Ainsi, plusieurs d’entre eux ont été convoqués ces derniers jours par le rectorat.
« Une remise en question de la notion d’année maladie »
Pour nous, il s’agit d’une remise en question de la notion d’arrêt maladie
, déplore Olivier Cuzon, relatant des accompagnantes aux dossiers professionnels irréprochables
, souffrant de diabète ou cancer.
Ces non-renouvellements viennent peser sur la grande précarité de la profession, où les salariés à temps partiel gagnent 800 € par mois malgré des années de bons et loyaux services ».
Le responsable syndical insiste sur la violence de la situation. Au moindre souci, ils sont jetés comme des mouchoirs usagés.
Le défenseur des droits saisi
Si nous n’arrivons pas à faire bouger les choses, ces personnes sont au chômage au 31 août »,
prévient-il. Pour dénoncer la discrimination à l’embauche »,
l’intersyndicale a envoyé une lettre à l’inspection académique et a saisi le défenseur des droits.
C’est une décision qui nous semble paradoxale car on manque d’AESH dans le Finistère, nous n’arrivons pas à pourvoir tous les besoins et en plus les malades ne sont pas reconduits donc nous allons manquer encore plus de personnel l’année prochaine.
Auteur : Arthus VAILLANT.