
Dans un communiqué intitulé « Délit d’entrave et menaces. Pourquoi les postiers ne seront pas dans la rue le 10 novembre », la CGT met en cause la direction du courrier Bretagne de La Poste. Selon le syndicat, cette dernière « a affirmé, lors des briefs aux équipes, qu’elle prélèvera des jours de grève aux postières et postiers au-delà de la durée du préavis pour lequel ils exercent leur droit de faire grève et de revendiquer. Elle décomptera les jours de repos, les jours fériés… suivant la journée de grève. La direction a déjà annoncé qu’elle avait la volonté de prélever jusqu’à quatre jours (de salaire), dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle du 10 novembre ».
Inacceptable pour la CGT qui parle « d’entrave au droit constitutionnel qu’est le droit de grève » et qui entend saisir l’Inspection du travail. « Sanctionner financièrement les postiers, qui ont déjà des bas salaires, en leur prenant quatre jours de salaire pour un jour de grève est interdit. Le préavis est de 24 heures et non illimité. Notre direction a déjà été condamnée par le conseil des prud’hommes de Rennes, car son interprétation de l’arrêt Omont est fausse. L’arrêt Omont concerne un préavis de grève illimité »
La réponse de la direction
Contactée par nos soins, la direction du courrier Bretagne déclare : « Dans le cadre de l’appel à la grève d’aujourd’hui (jeudi), la direction de La Poste a rappelé aux organisations syndicales les dispositions prévues dans le Code du travail sur les conséquences en termes de retenues sur salaire. Chaque situation individuelle de gréviste sera examinée au regard de la durée de participation de chacun au mouvement de grève initié. Le Code du travail et la jurisprudence prévoient des retenues du premier jour non travaillé jusqu’à la reprise du travail ».