
Les personnels des Ehpad gérés par la ville se sont invités en ouverture de conseil municipal, ce mardi 28 juin. En grève depuis plus d’un mois, ils ont directement interpellé les élus.
« Rythmes infernaux, baisse d’effectifs : ça suffit ». « Un agent qui pleure, c’est la santé qui meurt ». Les banderoles brandies par les personnels des Ehpad municipaux de la ville* devant les élus du conseil municipal, réunis ce mardi 28 juin 2022, témoignaient de leur lassitude alors que leur mouvement de grève, entamé le 18 mai dernier, se poursuit.
Les raisons de leur colère n’ont pas changé : la suppression de la majoration double des dimanches et jours fériés travaillés, ainsi que le passage, imposé par la Loi de transformation de la fonction publique, de leur horaire annuel de 1 547 à 1 607 heures.
« Les agents ne sont pas un ajustement financier. On demande de se mettre autour de la table pour trouver une solution pérenne. Mais aujourd’hui, la confiance est rompue », assène l’intersyndicale CGT, Unsa, CFDT, FO et Sud.
« Qui s’occupera de vous ? »
« On a conscience de l’effort demandé », répond Bernadette Abiven, élue en charge des relations humaines. « Mais sur la question des 1 607 heures, on doit respecter les règles imposées par la loi ». À l’entendre, les discussions avec les partenaires sociaux seraient proches d’aboutir, peut-être « dans les heures à venir. On peut avancer sur l’amélioration des conditions de travail et la dé-précarisation de certains contrats. On essaie de trouver le juste équilibre pour maintenir cette gestion municipale ».
Des mots qui n’ont visiblement pas convaincu les personnels mobilisés, ce mardi soir. Ils ont bruyamment quitté la salle du conseil pas après avoir directement interpellé le maire François Cuillandre : « Qui s’occupera de vous dans quelques années ? ».
(*) Environ 200 agents prennent en charge les résidents des Ehpad de Kerlevenez à Bellevue, Louise-Le Roux et Antoine-Salaün à Recouvrance et la résidence autonomie de Poul-ar-Bachet.