En dépit d’un faible mouvement étudiant brestois qui ne l’a pas empêché de se réunir, le conseil d’administration de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) a voté son budget, identique à celui de décembre.
Le conseil d’administration de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) a donc voté son budget, sans surprise, ce jeudi 13 mars 2025, depuis le Technopôle Brest-Iroise, à Plouzané. Le président de l’UBO, Pascal Olivard, ne s’est d’ailleurs pas étendu sur le sujet. « Nous avons voté le même que celui qui a été présenté en décembre. La seule différence est qu’il s’agit d’un budget élaboré sur dix mois, de mars à décembre 2025, puisque l’établissement public expérimental (EPE) a été créé au 1er mars ». Il convient de rappeler que ce budget a été adopté dans un contexte financier extrêmement tendu, où les prévisions d’un déficit estimé à 7,20 M€ avaient été avancées pour 2025, pour la seule UBO, mais à l’unisson de nombre d’universités françaises.
Cette absence de financement avait fait sortir, la semaine dernière, le syndicat « Union Pirate », qui appelait à la grève illimitée. Dans la fac Segalen, le rapide blocage estudiantin s’était mal terminé, créant un vif émoi dans la communauté universitaire et métropolitaine.
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Blocage avorté
Pour autant, une autre vague de protestation semblait convenue en ce mardi 11 mars, mais, faute de combattants, elle a tourné court. « 6 h 30 fac de droit. Blocage », prévenaient pourtant les réseaux au matin. Dans la nuit du mercredi 12 mars, l’AG des luttes avait ainsi appelé les étudiants à se mobiliser à la fac de droit, ce jeudi 13 mars 2025, laissant présager un blocage de l’université comme la fac Segalen l’avait connu une semaine plus tôt. Mais les étudiants ont manifestement renoncé à la dernière minute.
« Ils se sont rassemblés à une quarantaine devant la fac de droit vers 7 h. Mais alors que les portes s’étaient ouvertes, ils ne sont pas entrés dans l’université », rapporte un témoin, alors que deux agents de sécurité avaient été postés aux entrées de la fac. Le petit groupe a également renoncé à se diriger vers la présidence de l’UBO toute proche, près de laquelle un fourgon de police stationnait ce matin. À 9 h, le groupe avait disparu dans la nature, et le calme régnait à la fac de droit comme à Segalen. Mais le conseil d’administration de l’UBO a aussitôt été délocalisé au Technopôle et placé sous surveillance policière.
Maigre cortège
« Olivard, sors de là ! », ont finalement scandé 33 étudiants devant le bâtiment du Technopôle Brest-Iroise, à Plouzané, au début de l’après-midi où se déroulait le fameux conseil d’administration. Quinze gendarmes de la compagnie de Brest et de la communauté de brigades de Plouzané se sont déployés à proximité. Ce sera sans suite. Les manifestants ont quitté le site du Technopôle vers 16 h 45, sans heurts, tandis que la réunion du conseil d’administration s’est poursuivie jusqu’au soir, toujours sous la surveillance des forces de l’ordre.
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