
Manque d’effectifs, budgets en bernes, précarité en hausse… Les professionnels de l’action sociale ont lancé un cri d’alarme, ce samedi, à Brest.
La mobilisation n’est pas des plus impressionnantes, avec une grosse cinquantaine de personnes, mais leur constat est implacable : « Les pouvoirs publics n’assurent plus leur mission de protection des plus vulnérables, adultes comme enfants », martèlent Danièle Kerjan et Gilles Méar, élus CGT et Sud Santé sociaux, les deux organisations qui appelaient les salariés du secteur au rassemblement, ce samedi 25 novembre 2023, à Brest.
« L’État a fait le choix d’une politique de rigueur sur le champ de l’action sociale : le résultat de ce sous-financement énorme, c’est un manque de place dans les structures, des conditions de travail qui se détériorent et des salaires en berne. Et tout ça contribue au départ de nombreux professionnels », décrit Gilles Méar.
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« C’est notre pacte social qui est attaqué »
Sur le territoire, les traductions concrètes de ces difficultés seraient déjà manifestes : « Sur le département, le budget 2023 du 115 pour l’hébergement d’urgence était consommé dès le mois de juin dernier ! Aujourd’hui, une centaine d’enfants sur le pays de Brest sont en attente de placement. Et dans les centres médico-psychopédagogiques (CMPP), les listes d’attente atteignent deux ans ! ».
Pour Sud comme la CGT, il est urgent d’alerter l’opinion et d’arrêter « la casse de tous les services. Car à travers eux, c’est notre pacte social qui est attaqué ».
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