Salle du PL Sanquer bondée, ce mardi, 20 h, à l’heure du meeting du Nouveau Front populaire (NFP) de la 2e circonscription du Finistère, celle de Brest centre. Tous les protagonistes de cette alliance inédite ont fait bloc autour du candidat Insoumis Pierre-Yves Cadalen, socialistes locaux compris.
« Je suis content de vous voir. C’est bien que vous soyez venue ». Ce mardi 18 juin 2024, peu avant 20 h, sur les marches extérieures menant au Patronage laïque Sanquer, à Brest, le communiste Erwan Rivoalan serre chaleureusement la main de la socialiste Frédérique Bonnard-Le Flo’ch, hier encore 16e sur la liste européenne menée par Raphaël Glucksmann. Comme si la présence des socialistes dans cette soirée organisée tambour battant par Pierre-Yves Cadalen n’avait rien de certaine, retrait forcé de Tristan Foveau oblige.
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Le même Tristan Foveau, joint auparavant, avait certifié pourtant que le PS serait là mais pas lui, arguant que « je suis toujours élu local et on a un peu de boulot ». Il disait aussi que la prise de parole du parti serait confiée au leader des Jeunes socialistes, Axel Fachus. « J’en ai assez que l’on me pose cette question », tranchait en amont Yann Guével, président des élus socialistes de Brest, « bien sûr qu’on sera là. Il est certain que d’autres sont plus au taquet que nous, mais nous connaissons les enjeux. On sera là, à la place qui est la nôtre ».
Quelques élus municipaux au milieu de la foule
La place dans la salle est celle du premier rang, au milieu des autres orateurs attendus pour le meeting. Ni plus ni moins. « On a quand même morflé au niveau des investitures », continuait un peu plus tôt Frédérique Bonnard-Le Floc’h à son coreligionnaire communiste, « mais bon, on commence à avoir l’habitude ». Sans rancune apparente pourtant, elle s’est glissée à côté du jeune socialiste, « il a besoin d’un petit coup de main, il n’a pas l’habitude de prendre la parole devant tant de monde ». La salle qui se remplit maintenant à vue d’œil pendant que joue le duo Cabaret Rocher accueille surtout des anonymes, des militants associatifs et syndicaux, des jeunes aussi. Pas de tête spécialement connue à l’estrade non plus où Élise Hamard, pour Génération.s et Manon Galle pour Les Écologistes sont attendues. Elles aussi ont des soutiens municipaux, des élus comme Nathalie Chaline ou Xavier Hamon, pour leur donner un peu de baume au cœur.
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Prise de parole à large consensus
Dans une atmosphère bon enfant et dans cette salle pleine jusqu’aux cintres, Pierre-Yves Cadalen et sa suppléante Cécile Baudouin se sentent comme des poissons dans l’eau. Le front ne se lézarde pas malgré les tempêtes initiales et les promesses de coups de Jarnac. « On s’engueulera plus tard », sourit Frédérique Bonnard-Le Floc’h, reprenant une antienne fleurissant sur les réseaux sociaux. Pourtant, Fabienne Bodin, première à monter sur l’estrade pour la CGT, les avertit : « La CGT appelle clairement à voter pour le NFP au niveau national depuis cet après-midi, mais ce ne sera pas un blanc-seing. Il nous faut enfin des perspectives sociales pour les urgences sociales », au-delà du combat unitaire contre « le néofascisme qui est à nos portes ». Les socialistes n’ont pas dit autre chose.
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