À Brest, le préfet réfute toute violence policière en amont de la manifestation du 13 avril (LT 19/04/2023 09h07)

Pour le préfet du Finistère, Philippe Mahé, depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, « les forces de l’ordre ont toujours eu une réponse proportionnée aux attaques dont elles sont l’objet ». (Photo d’archives Francois Destoc/Le Télégramme)

Après la manifestation du jeudi 13 avril 2023 à Brest contre la réforme des retraites, le préfet du Finistère réfute les accusations de violences policières que pointe du doigt l’intersyndicale.

Suite à la douzième mobilisation contre la réforme des retraites, le jeudi 13 avril 2023 à Brest, l’intersyndicale CGT-Solidaires-FO-FSU et Union Pirate du Finistère avait déploré « des violences policières inacceptables » en marge de la manifestation. Elle avait alors demandé des explications au préfet.

« Un contrôle légitime et légal d’identité »

« En aucun cas, les faits ne peuvent être ainsi qualifiés », répond aujourd’hui le préfet du Finistère, Philippe Mahé. Pour le représentant de l’État, les faits pointés du doigt par les syndicats « se sont produits dans le cadre d’un contrôle légitime et légal d’identité et de sacs d’un groupe d’individus à risques en approche de la manifestation, sur la base d’une réquisition accordée à cet effet par le procureur de la République ».

« Il est en effet usuel que ce type de contrôles ait lieu aux abords des manifestations pour tenter d’empêcher des individus malintentionnés de s’insérer dans les cortèges dans le seul but de provoquer des heurts avec les forces de l’ordre ou de détériorer le mobilier public ou des commerces, comme c’est malheureusement trop souvent le cas, y compris lors des différentes manifestations qui se sont déroulées ces derniers mois dans le Finistère. Ce contrôle, réalisé rue Augustin-Morvan, était ciblé sur un groupe d’individus parmi lesquels se trouvaient plusieurs personnes déjà identifiées comme ayant participé à des actions violentes lors des précédentes manifestations. Le contrôle lui-même s’est déroulé sans difficulté, et comme il n’a pas conduit à découvrir un transport d’objets susceptibles d’être utilisés pour exercer des violences, les personnes contrôlées ont été laissées libres par les policiers », rappelle le représentant de l’État.

« Des individus couchés sur le capot du véhicule »

Philippe Mahé revient aussi sur le gazage de manifestants qui s’est produit ensuite aux abords de la place de la Liberté et avenue Clemenceau. « Une centaine de manifestants, croyant qu’il s’agissait d’interpellations, ont encerclé le véhicule sérigraphié de police, malgré les explications des policiers. Quatre ou cinq individus s’étant couchés sur le capot du véhicule, le risque étant manifeste, les policiers en présence n’ont alors pu se dégager que par l’usage de leurs aérosols lacrymogènes et l’emploi de la force. Un usage de grenade gaz lacrymogène à main a dû ensuite être mis en œuvre avenue Clemenceau, le groupe de manifestants hostiles lançant des objets sur les forces de l’ordre leur faisant barrage, ceci toujours en amont de la manifestation, avant que ce groupe ne rejoigne la place de la Liberté dans le calme ».

« Une réponse proportionnée des forces de l’ordre »

Le préfet note au passage que « ce groupe de manifestants aurait pu être considéré comme une entrave à l’action des forces de l’ordre dans l’exercice de leur mission. Il n’y a eu cependant aucune interpellation dans ce cadre, pas plus qu’il n’y a eu de violences à l’égard des jeunes contrôlés ou du groupe de manifestants hostiles ».

S’il juge « regrettable que des passants aient pu être incommodés par les gaz lacrymogènes, cette responsabilité ne peut en aucun cas être imputée aux policiers », défend Philippe Mahé, en louant la réponse « toujours proportionnée » des forces de l’ordre aux attaques dont elles sont l’objet depuis le début de la mobilisation. Laquelle, selon lui, « a permis qu’aucun blessé ne soit à déplorer parmi les manifestants dans le département, a contrario des forces de l’ordre ».

Pour conclure, Philippe Mahé rappelle aux syndicats sa « grande vigilance pour conserver cette éthique professionnelle de l’ensemble des forces de l’ordre, de police comme de gendarmerie, qui agissent sous (son) autorité et (qu’il) assure de (son) plein soutien dans le cadre de leur action parfaitement maîtrisée ces mois derniers, dans un contexte parfois extrêmement difficile ».

Source : À Brest, le préfet réfute toute violence policière en amont de la manifestation du 13 avril – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *