À Brest, l’hébergement d’urgence prend fin pour 32 étrangers (OF.fr 19/07/2023)

Seuls 22 des 54 étrangers jusqu’ici mis à l’abri par le CCAS de Brest répondent aux critères administratifs et de vulnérabilité définis par la préfecture du Finistère. Ils seront hébergés provisoirement par le Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) du Département ou via le dispositif régional d’aide et de préparation au retour, à Rennes. Pour les autres, les pouvoirs publics ne prévoient pas de nouvelle prise en charge.

Une partie des familles étrangères étaient hébergées depuis plusieurs mois dans cet hôtel brestois. | OUEST-FRANCE

L’hébergement d’urgence, mis en place par la préfecture du Finistère, a pris fin au début du mois de juin 2023 pour 54 étrangers (28 adultes et 26 enfants) logés à Brest. Le CCAS a une première fois prolongé leur prise en charge jusqu’au jeudi 13 juillet, pour permettre aux familles de terminer l’année scolaire, puis pour cinq jours de plus, dans l’attente d’une réévaluation de leur situation.

22 étrangers « justifient d’une vulnérabilité grave et avérée »

Dans un communiqué transmis le mercredi 19 juillet, la préfecture annonce que 22 de ces ressortissants étrangers « justifient d’une vulnérabilité grave et avérée ». Treize d’entre eux seront de nouveau hébergés provisoirement dans le département, via le service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO).

Les neuf autres, « qui s’étaient vues notifier une OQTF (obligation de quitter le territoire français) par les services de l’État depuis plusieurs mois », pourront bénéficier d’un logement provisoire dans le cadre du dispositif régional d’aide et de préparation au retour (DPAR) situé à Rennes (un centre d’hébergement transitoire dédié aux étrangers ayant fait le choix d’un retour vers leur pays d’origine).

« Selon les dispositions réglementaires en vigueur », la préfecture exclut donc 32 étrangers de l’hébergement d’urgence, soit parce qu’ils ont été définitivement déboutés du droit d’asile, soit parce qu’ils bénéficient déjà d’un droit au séjour dans un autre État membre de l’Union européenne ou bien parce qu’ils sont revenus en France après avoir bénéficié du dispositif d’aide au retour volontaire de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).

« C’est particulièrement inhumain »

« 32 personnes, dont cinq en situation de handicap et 17 enfants, vont dormir dans la rue ce soir, réagit Olivier Cuzon, de la Ligue des droits de l’Homme. C’est particulièrement inhumain et c’est contraire au droit : le statut administratif ne conditionne à aucun moment l’hébergement d’urgence. »

Auteur : Étienne LANNUZEL

Source : À Brest, l’hébergement d’urgence prend fin pour 32 étrangers (ouest-france.fr)

URL de cet article : À Brest, l’hébergement d’urgence prend fin pour 32 étrangers (OF.fr 19/07/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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