Le conseil d’administration de l’UBO a adopté, jeudi soir, les statuts portant sur la création d’un « Établissement public expérimental » (Epe) à partir de janvier 2025.
Alors que le vote devait se tenir jeudi 26 septembre 2024, une mobilisation d’étudiants avait poussé au report d’une semaine de la séance du conseil d’administration de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO). Elle s’est finalement tenue jeudi 3 octobre à l’École nationale supérieure de techniques avancées (Ensta) Bretagne. Après avoir débattu, le conseil d’administration a finalement approuvé à travers le vote les statuts de l’Établissement public expérimental (Epe) avec 24 voix pour, six contre et six abstentions.
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« Nous avons pleinement conscience que ce vote nous oblige. Nous avons entendu les craintes qui se sont exprimées et nous tenons à renouveler notre engagement à rester fidèles aux valeurs et à la raison d’être de l’Université de Bretagne Occidentale : poursuivre notre mission de service public en offrant à toutes les étudiantes et à tous les étudiants du territoire, une formation pluridisciplinaire de qualité et reconnue, adossée à une recherche de pointe », a souligné Pascal Olivard, le président, à l’issue de ce vote.
La crainte de la privatisation
Le syndicat de l’Union Pirate déplore, de son côté, que « le passage en Epe se fasse dans un mépris total de la communauté universitaire ! Penser que celui-ci permettra de sauver financièrement l’UBO, relève de la « pensée magique », comme en attestent les déficits budgétaires de plusieurs Epe ». En clair, le syndicat craint une forme de mise en concurrence des universités françaises et leur privatisation à terme.
Première organisation représentative des étudiants à l’UBO, la Fédé B, dans un communiqué, précise que ses quatre votes ont été en faveur de la création de l’Epe mais que ceux-ci ne « reflètent en aucun cas un vote de valeur, mais celui d’une réponse pragmatique et douloureusement réaliste face au désengagement massif de l’État dans le financement de notre université ».
Concrètement, l’École supérieure d’ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique (Esiab) et l’Institut d’administration des entreprises (IAE) – qui sont des composantes de l’UBO – vont se rapprocher de l’Enib, l’École nationale d’ingénieurs de Bretagne, pour se regrouper sous la forme d’un Institut national polytechnique (INP).
Le passage devant le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) se tiendra le mardi 8 octobre avant la publication d’un décret en novembre pour la création officielle de l’Epe, qui devrait désormais intervenir au 1er janvier 2025.
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