Plusieurs centaines d’étudiants en médecine, internes et externes sont attendues dans les rues de Brest (Finistère), mardi 29 avril 2025, pour affirmer leur opposition à la proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux. La manifestation partira à 14 h depuis la fac de médecine.
Par Emmanuelle FRANCOIS.
Dans les rues de Brest (Finistère), ce sont plus de 500 étudiants, internes et externes en médecine qui sont attendus ce mardi 29 avril 2025 pour manifester contre la proposition de loi Garot. Toutes et tous sont invités à porter des vêtements noirs sous leur blouse blanche. « On attend 250 externes, une centaine d’internes et 200 étudiants de la deuxième à la sixième année », détaille Pauline Khattar, l’une des représentantes des étudiants de la deuxième à la sixième année.
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Cette proposition de loi est le fruit d’un travail transpartisan de trois ans, porté par le député PS de Mayenne Guillaume Garot. Elle vise à lutter contre les déserts médicaux en régulant la répartition des médecins via une autorisation d’installation délivrée par l’ARS (Agence régionale de santé). L’idée serait d’accorder cette autorisation sur un territoire qui aurait des besoins, mais de la refuser dans un territoire suffisamment doté – sauf dans le cas d’un départ à la retraite.
« On manque déjà de médecins à Brest »
« C’est une loi qui va restreindre nos libertés, on ne pourra plus s’installer où l’on veut, s’indigne Pauline Khattar. La désertification médicale touche particulièrement notre département ; on manque déjà de médecins à Brest et si la loi passe, il n’y aura plus de nouvelle installation de médecins, parce que la ville n’est pas considérée comme en pénurie. » Elle préconise plutôt de développer des centres de formation dans les zones sous-dotées aussi qualitatifs que dans les grandes villes, pour donner envie de s’installer « plutôt que d’être toujours dans la contrainte ».
Un autre danger, selon la représentante des étudiants et étudiantes en médecine, est que les médecins se déconventionnent de la Sécurité sociale, pour s’installer où ils le veulent, sans que les patients soient remboursés pour leurs consultations. « Ce n’est pas un phénomène qui est à minimiser », estime Pauline Khattar, pour qui « cette loi va baisser l’attractivité de la médecine libérale ».
Les étudiants seront en grève toute la journée et la manifestation partira à 14 h depuis la fac de médecine. Les manifestants descendront l’avenue Foch, prendront ensuite la rue de Kerebacam avant de remonter la rue de Glasgow, de poursuivre rue Malakoff et de descendre la rue Jean-Jaurès pour terminer place de la Liberté.
En Bretagne, ce sera la seule manifestation à l’ouest de Rennes. Pauline Khattar espère un large rassemblement à Brest. « On espère que cela va avoir un peu de poids ; c’est notre dernière chance. »
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