À l’occasion d’une rencontre avec des membres de l’Association républicaine des anciens combattants (Arac), les bénévoles ont réaffirmé leur opposition au service national universel (SNU).
On prend le contre-pied de la visite de la secrétaire d’État qui cherchait à mettre en valeur le SNU (service national universel)
, lance avec force Véronique Moreau, membre du Mouvement pour la paix. Réunis à la maison des associations de Concarneau (Finistère) avec deux membres de l’Association républicaine des anciens combattants, le mouvement pacifiste souhaite répondre à la visite de la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du service national universel (SNU), Sarah El Haïry, à Concarneau le 6 janvier. Vendredi, la ministre était en visite dans la commune pour présenter le SNU aux élèves de seconde du lycée Pierre-Guéguin.
« Une militarisation de la jeunesse »
La feuille de route d’Emmanuel Macron, c’est de rendre le SNU obligatoire d’ici à 2027 et nous ne sommes pas d’accord »,
tempête Christian Colimard, animateur du mouvement. On assiste à une militarisation de la jeunesse. Nous pensons nous faire l’écho d’une partie de la population qui s’offusque de voir entrer l’armée dans l’école »,
analyse-t-il encore.
Pour Noëlle Peoch, membre du mouvement et enseignante à la retraite, la prochaine initiative du mouvement est de prendre contact avec les syndicats de parents d’élèves et des enseignants pour coordonner nos actions contre le SNU
. Pour elle, le plus grave est qu’on projette les jeunes dans une situation de guerre alors qu’on ne fait rien pour la paix ».
Selon le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, en charge du projet, le SNU a attiré près de 32 000 jeunes volontaires en 2022.